La chanteuse Sahraouie Mariam Hassan, voix magnifique, et artiste engagée a été agressée par 5 marocains, hier 28 septembre, en plein Madrid.
Les agresseurs, 3 hommes et deux femmes, s’en sont pris à la chanteuse alors qu’elle se restaurait dans un café avant la journée d’enregistrement de son prochain album, et cela parce qu’elle était habillée comme à son habitude de l’habit traditionnel des femmes sahraouies, la melhfa.
Ils l’ont prise à partie en criant des slogans politiques, avant de s’en prendre physiquement à Mariam Hassan, au musicien et à la danseuse qui l’accompagnait. Les agresseurs ont pris la fuite en entendant les sirènes de la police qui avait été prévenue.
APSO - Réseau Sud de la France, est une organisation française très attachée aux valeurs des droits de l’homme et au respect universel de la liberté de toute expression et notamment artistique.
Mariam Hassan, la « voix du désert » est un symbole pour le peuple Sahraoui en lutte.
Ce peuple, en exil dans les campements de réfugiés, en diaspora ou dans les territoires occupés par le Maroc depuis 1975, lutte pour la mise en place du référendum d’autodétermination qui était la condition du cessez le feu signé en 1991, et qui est sans cesse empêché par le Maroc.
Il est regrettable que la désinformation et l’ignorance dans laquelle le royaume marocain maintient ses sujets sur la question du Sahara Occidental aboutissent à des actes d’un tel niveau d’irrespect et de violence, hautement répréhensible et condamnable par leur caractère raciste et discriminatoire.
Cet acte est condamnable au même titre que l’agression qui a eu lieu en mai dernier contre le sportif de haut niveau sahraoui, Salah Amaidan, réfugié politique en France. Cet asile politique ne l’a pas protégé contre la violence perpétrée par deux marocains, qui avaient de même pris la fuite après leur forfait. Les blessures avaient empêché le sportif de participer au meeting international de Pézenas, sud de la France, pour lequel il s’était déplacé.
Nous observons avec inquiétude la recrudescence d’actes violents qui sont la conséquence du « consensus de la haine » forgé depuis des années par le régime marocain, imposé à ses sujets, et principalement dirigé contre les sahraouis et les algériens.
Le 29 septembre 2009