Six jeunes étudiants originaires du Sahara Occidental ont été empêchés de participer à une rencontre estudiantine organisée à Londres par « Talk together » sur la question du Sahara Occidental du 5 au 18 août.
Ils ont été retenus par les services de police de l’Etat marocain, et ont subi des violences alors qu’ils protestaient contre leur expulsion de l’aéroport d’Agadir, où ils avaient engagé une grève de la faim.
Leurs passeports et visas étaient en règle.
APSO (Réseau Sud) est une organisation française d’amitié internationale très attachée aux valeurs des droits de l’homme et de l’enfant, à l’action bénéfique du dialogue entre les peuples.
Nous admirons le courage de ces très jeunes gens qui partaient volontairement à la rencontre de jeunes du monde pour témoigner de leurs vies et de leurs convictions, pour échanger quant à la situation de leur peuple qui souffre d’un embourbement géopolitique des plus absurdes au regard de la légalité internationale telle qu’elle est clairement stipulée dans l’avis consultatif de la cour internationale de justice le 16 octobre 1975.
Nous dénonçons les atteintes à leur liberté d’expression, à leur intégrité physique, et l’injustice fondamentale qui les a empêchés de voyager.
Nous attendons du gouvernement marocain qu’il sanctionne les responsables des violences faites à ces enfants et prenne en charge les soins à leur administrer.
Nous soulignons le soutien inlassable et admirable des femmes Sahraouies, ces mères qui luttent elles aussi au quotidien pour la liberté de leur pays et qui ont fait savoir l’appui à leurs enfants dans une récente déclaration ci-jointe.
Il est regrettable que ces actes de violences physiques et psychologiques inqualifiables de la part du gouvernement marocain n’aient pas trouvé d’écho dans la presse française, qui n’a pas à ce jour relayé l’information.
Le 9 août 2009.
Les mères des six jeunes sahraouis déclarent soutenir la lutte de leurs enfants
Les mères des six jeunes Sahraouis qui ont été retenus par les autorités marocaines à l’aéroport d’Agadir mercredi, et empêchés de voyager vers Londres, ont exprimé dans un communiqué de presse leur soutien à leurs enfants.
Ci-après la traduction du texte, l’original est en Arabe.
El Aaiun/ Sahara Occidental : 06 août 2009
Nous sommes les mères des six jeunes Sahraouis qui ont été empêchés par les autorités Marocaines dans l’aéroport d’Agadir, de voyager le mercredi 6 août 2009 vers la capitale Britannique, Londres où ils devaient participer à une rencontre entre étudiants sur la question du Sahara Occidental, du 5 au 18 août. Ils ont débuté aujourd’hui une grève de la faim à l’intérieur de l’aéroport pour protester contre cette décision Marocaine illégale, contraire à tous les traités internationaux des droits de l’Homme, et spécialement à l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
Et puisque les autorités Marocaines ont empêché nos enfants de voyager alors qu’ils possédaient les passeports et visas nécessaires à l’entrée au Royaume Uni, nous :
- soutenons et sommes solidaires de la grève de la faim de nos enfants dans l’aéroport d’Agadir depuis mercredi 5 août 2009
- Condamnons le siège de la police marocaine dont ils sont l’objet et dénonçons la privation de leur droit fondamental à la liberté d’expression, et de leur droit à participer à la rencontre entre étudiants organisée à Londres sur le sujet du Sahara Occidental
Nous tenons l’état Marocain pour comptable et responsable de cette violation flagrante des droits de l’Homme, et de tout effet négatif de la grève de la faim sur leur santé, grève de la faim qu’ils ont été contraints d’entreprendre pour défendre leur dignité et leurs droits.
Signatures:
- Fatma Mohamed Mbarek Amaidane/ mère de Amaidane Maimouna
- Aicha Omar Amaisa/ mère de El Haouasi Nguia
- Mariem Said Tirsal/ mère de Hayat Rguibi
- Cherifa Abdrahman Hammouda/ mère de Elassri Mohamed Fadel
- Mahjouba Mohamed Bneita/ mère de Mohamed Daanoun
- El Azza Sleiman Andallah/ mère de Razouk Choummad