dimanche 11 novembre 2012

APSO à la fête de l'Huma de Lyon

Hier 10 novembre 2012, APSO était à la fête de l'humanité de Lyon, au centre Charlie Chaplin de Vaux-en-Velin, grâce au soutien actif des organisateurs de la manifestation.

Entre le stand des amis Kurdes qui militaient pour la libération de leur leader Ocalan, et celui d'une association de présentation de l'art vénézuélien, les Amis du Peuple du Sahara Occidental accueillait les visiteurs autour du thé.
Des curieux et des militants se sont arrêtés au stand Apso toute la journée pour s'informer sur la problématique sahraouie qu'ils découvraient, ou pour exprimer leur solidarité.
Cela a été pour certain l'occasion d'acquérir le DVD du film documentaire "L'autre côté du mur" réalisé et produit par l'association, qu'ils avaient apprécié lors de la projection discussion de Vénissieux.

Comme souvent, de nombreuses personnes ont manifesté leur fort étonnement de la présence d'un mur si long coupant le Sahara Occidental, et surtout de leur ignorance sur la question, du silence médiatique général en France sur le Sahara Occidental.
Le débat "Pour la paix dans le monde" a été l'occasion pour l'eurodéputée Marie-Christine Vergiat de rappeler l'aspiration à la paix du peuple Sahraoui..
En point d'orgue engagé de la soirée, "Le peuple de l'herbe" tête d'affiche de la soirée, a dédicacé la dernière chanson du concert, "jasmin in the air" au Peuple Sahraoui et à sa lutte.

Sir Jean : "Je crois que c'est la première fois que je prends un drapeau d'un pays sur scène, je viens du Sénégal et je n'ai jamais pris le mien sur scène, je vous dit ça parceque ce drapeau représente le Sahara Occidental.
Ils ont été les initiateurs de ce qu'on a appelé tout récemment le printemps arabe, mais ils en sont aussi les parents pauvres, parce que personne ne parle d'eux.
Et c'est un peuple qui subit la répression dans le silence de tout le monde, alors ce soir  au moins on aimerait leur faire un spécial Big Up,
Pour que leur lutte continue et qu'elle aboutisse finalement à la liberté totale. Cette chanson s'appelle Jasmin in the air" -http://youtu.be/QuljLMc3xJU- http://www.youtube.com/user/APSOlument

APSO, le 11 novembre 2012

jeudi 8 novembre 2012

Depuis Gdaym Izik, le Maroc triche toujours plus


Petit tour d'horizon pour le deuxième anniversaire, ce 8 novembre 2012, de la destruction de la manifestation populaire et pacifique de Gdaym Izik au Sahara Occidental occupé.
Plus de 20 000 Sahraouis étaient sortis de la ville pour protester contre l'occupation de leur terre par le Maroc et son cortège hélas banal de tentatives multiples pour les détruire, par la marginalisation et les discriminations, la violence et les assassinats. Le village de tentes s'était organisé démocratiquement, les Sahraouis goûtaient pour certain pour la première fois à la sérénité de pouvoir se dire Sahraoui sans avoir peur. C'était le premier soulèvement de cette envergure des pays arabes contre la dictature, le despotisme. Les chercheurs l’ont dit, et les pays arabes ne l'ont pas ignoré, ils ont pris feu à la suite.

Depuis ce mois de manifestation en 2010, les rafles, arrestations arbitraires, meurtres sur les Sahraouis se sont multipliés au Sahara Occidental, des oeuvres du Maroc.
Les 23 civils sahraouis, défenseurs des droits du peuple, gestionnaires du campement, journalistes, sont en prison militaire depuis bientôt 2 ans, sans inculpation ni jugement, en toute illégalité.
Les casques bleus de l'ONU présents sur place n'ont toujours pas l'ordre de protéger les Sahraouis, ils assistent comme nonchalant aux attaques féroces sur les manifestations pacifiques presque quotidiennes...
M. Christopher Ross, envoyé spécial de l'ONU, est venu pour la première fois à El Aaiun, la semaine dernière, faire le bilan des 5 années de négociations qu'il a conduites.
Et pendant qu'il rencontrait notables ou associations à El Aaiun, les policiers chargeaient, et blessaient les manifestant(e)s et les passant(e)s, saccageait les maisons des militants.
De sa visite avec le roi, qui ordonne la répression, et de son discours, adressé aux peuples marocains et sahraouis, il reste une vidéo visiblement censurée, dans laquelle l'essentiel est tronqué. Une nouvelle mise devant le fait accompli, nouvelle preuve de la partialité de la presse marocaine. Un acte qui a marqué en quelques minutes, quand le démenti et rectificatif prendra des semaines et sera probablement escamoté.

Ce jour de commémoration, les sahraouis pansent leurs coeurs au souvenir des disparus, et leurs plaies pour les coups reçus aujourd'hui quand ils ont voulu crier leur fierté d'être Sahraouis.
À El Aaiun, à Guelmim, les Sahraouis ont manifesté et la police marocaine a chargé. Beaucoup de femmes, de vieillards, des enfants sont blessés, ce sont des proies faciles. Un journaliste a été attrapé, frappé, insulté et laissé salement blessé à l'extérieur de la ville selon une méthode habituelle des policiers marocains.
Les Européens venus en visite ont été expulsés hier d'El Aaiun, et certains n'ont même pas pu approcher de la ville.  4 politiciens norvégiens voulaient entendre les Sahraouis sur la question de la pêche, et une quinzaine d'espagnols voulaient être présents sur place pour ce jour anniversaire.

L'impunité et l'arrogance du gouvernement marocain est flagrante. Le programme malhonnêteté au Sahara Occidental est en route, sans que rien ne le fasse dévier. Ross désavoué par le Maroc, soutenu par la communauté internationale dans sa fonction, a accompli ce qu'il avait annoncé, venir sur place. Un avertissement au Maroc ? peu importe. Le programme a été retardé de 6 mois.
Les actions du Maroc en sont à un point de provocation qui dépasse la compréhension, sauf - à suivre les estimations de WSRW-, si l'on considère les 200 millions de dollars gagnés sur les phosphates volés à la terre sahraouie par le colonisateur pour la même période de 6 mois. Combien de millions de dollars pour la pêche, le sable, le sel, les fruits et légumes arrivés tout droit dans les poches du roi, de ses généraux et de quelques complices étrangers ?

La prochaine visite de Ross en France pourrait peut-être permettre à notre pays de redorer son blason, si le chef de l'état choisissait de respecter le droit international et ses promesses électorales. Du changement dans la France Afrique ?
La question des millions tirés des ressources naturelles est aussi une question de droit international. Ce vol est illégal, comme la violence et la déportation de colons. L’ONU, L’Union Africaine, l’Europe l’ont dit, les actes doivent suivre les paroles. À l’heure où la Suède s’apprête à reconnaître la République Sahraouie, il est plus que temps.

APSO, le 8 novembre 2012