dimanche 13 décembre 2020

A paraitre Apso Editions : La dernière poignée de sable - Ursula A

La dernière poignée de sable
Ursula A.

Le roi Mohammed VI fouilla un jour la salle du trésor du Maroc et trouva au milieu de toutes les richesses une petite lampe en or. Lorsqu’il l’effleura de sa main, un génie apparut et gronda d’une voix profonde : « Quel est ton vœu ? Dis-le moi et je l’exaucerai ! ». Le roi répondit sans réfléchir un instant, « génie, je voudrais que tu ramènes mon père Hassan II à la vie pour que je puisse une dernière fois le voir et lui demander conseil. » Le génie hocha lentement la tête : « impossible de ramener quelqu’un du pays des morts, seul Allah peut faire cela ». « Alors dans ce cas, ce que je souhaite le plus au monde est que le Sahara Occidental demeure éternellement marocain ! » Le génie le regarda en soupirant. « Très bien, attends-moi ici, je vais chercher ton père ! »

Au moment où Sam prend son poste d’ethnologue au sein de la Mission des Nations Unies, le meurtre de son meilleur ami vient tout changer. L’enquête anthropologique qu’il mène au Sahara Occidental est comme liée à ce crime. Une plongée dans la géopolitique, de Genève aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie, jusque dans les étendues désertiques de la dernière colonie d’Afrique.

APSO 2020
280 pages - 12 euros
ISBN 978-2-9552413-4-9

A paraitre le 23 décembre 2020 

Pour commander, écrivez nous : apsolument[@]yahoo.fr ou apsoeditions[@]gmail.com 

Pour en Savoir plus sur nos parutions, RDV apsoeditions.wixsite.com/home

 

jeudi 19 novembre 2020

JfD. Protectorat et indépendance

Le royaume du Maroc est encore sous protectorat de la France. Sa dépendance s’est même étendue depuis quelques décennies à l’aide israélienne, notamment militaire et à l’aide des pays du golfe, notamment financière. Trahison puis allégeance n’étant pas incompatibles aux demandeurs d’une protection !*

Les anciennes colonies françaises ont combattu pour acquérir leur indépendance dans des guerres meurtrières. Les anciens protectorats n’ont pas été aussi loin dans leur lutte et sont restés plus ou moins attaché à leurs « protecteurs ». Ce protectorat de fait, mais jamais nommément cité, permet à la France de poursuivre sa politique « France-Afrique ».

Le pouvoir marocain se satisfait de cet état au point de proposer depuis des années aux « territoires du Sud » un plan d’autonomie sous autorité chérifienne, là encore une forme de protectorat, déclinaison du principe des poupées russes, qui a bien sûr l’aval de la France. Demeurer protecteur d’un protecteur permet de garder dans l’ombre une main paternaliste et dirigeante sur la situation.

C’est pourquoi les Sahraouis souhaitent un référendum d’autodétermination dont le résultat permettrait une réelle indépendance. Une indépendance proposée par l’ONU dans le cadre de la décolonisation. Il ne faut donc pas confondre plan d’autonomie marocain et référendum d’autodétermination proposé par l’ONU. En tant que membre permanent du conseil de sécurité la France devrait logiquement soutenir cette option onusienne. Elle tient en fait un double discours de confusion : Celui de soutenir le plan d’autonomie marocain et d’autre part de s’en remettre aux décisions de l’ONU, décisions qu’elle sape à la fois par un lobbying diplomatique et en s’opposant par veto ou abstention aux décisions du conseil de sécurité qui ne peuvent s’appliquer qu’à la majorité absolue.

L’interdépendance de tous les pays est aujourd’hui plus que jamais une réalité, la mondialisation l’atteste. L’absence de ressources ou le sacrifice de certaines d’entre elles dans le deal des accords internationaux met en place une dépendance économique dont les crises environnementales et sanitaires montrent les limites. Et la frontière reste ténue entre dépendance économique et dépendance géostratégique, voire politique.

Les ressources en matières premières du Sahara Occidental (Phosphate et pétrole off-shore), ses ressources halieutiques et agricoles, - dont le pillage condamné par la justice internationale continue malgré tout -, limite la dépendance marocaine en cas de plan d’autonomisation, pas en cas de référendum d’autodétermination favorable au peuple sahraoui. Le makhzen est tiraillé entre deux contradictions qui lui permettraient de demeurer une puissance, son expansionnisme délirant (l’ayant conduit à revendiquer la Mauritanie, une partie du Sénégal et de l’Algérie, le Sahara Occidental) et sa dépendance d’ancien protectorat.

L’objectif du pouvoir marocain était de passer d’un état de colonialisme occupant le territoire du Sahara Occidental condamné mais hypocritement admis par les instances internationales à un état de protectorat lui garantissant « le timbre et le drapeau » (dixit Hassan II), c’est-à-dire excluant toute réelle autonomie interne.

L’époque où le Maroc, comme le disait Hassan II, était dans une position confortable et n’était pas pressé : « Le Maroc n’est pas assis sur une baïonnette mais sur un rocking chair » (Hassan II) semble révolue.

Depuis des années le Maroc, soutenu par la France, fait obstruction au calendrier international du processus de décolonisation et « grignote » jusqu’aux accords qu’il a signés. La brèche de Guerguerat aura été, dix années après Gdeim Izik, l’ultime provocation d’une politique coloniale actuelle ou d’un protectorat souhaité de la part du Maroc.

La France ne retrouvera pas sa dignité, depuis longtemps perdue avec son image effacée de nation défendant les Droits Humains. On peut juste espérer qu’elle puisse enfin respecter le Droit.

En reprenant les armes, le peuple sahraoui continue d’affirmer son désir d’indépendance, sachant pour l’avoir déjà vécu dans sa chair à quels sacrifices il lui faudra consentir.

Jean-François Debargue
Le 18 novembre 2020

*Trahison d’Hassan II envers la ligue arabe permettant à Israël d’être prévenu de la guerre des 6 jours.



mercredi 4 novembre 2020

Crime de colonisation - Entreprises françaises et Sahara Occidental, Apso Editions

A paraitre le 11 novembre 2020

Crime de colonisation par peuplement 

Étude de cas sur les activités économiques des entreprises françaises au Sahara Occidental 

Antoine Quéré

 Phosphates, poissons, marchés publics, tourisme. 

Les ressources économiques du Sahara Occidental sont nombreuses et attirent les entreprises étrangères, dont les entreprises françaises. 

Mais le Sahara Occidental est un territoire au statut juridique particulier et le droit pénal français pourrait contrarier les stratégies de ces acteurs privés : l’article 461-26 du Code pénal réprime sévèrement le crime de colonisation par peuplement. Ce travail vise à définir si des entreprises transnationales françaises peuvent être coupables de ce crime. 

Une question préalable vise tout d'abord à déterminer si le juge français peut être "diplomate" ou s'il doit appliquer le droit sans détour. En effet, pour retenir le crime de colonisation par peuplement, il faut qualifier le Sahara Occidental de territoire occupé, et démontrer que cette occupation découle d’un conflit armé international. 

Si c’est le cas et si cette situation est notoire, cela participe aussi à qualifier en grande partie l’élément intellectuel ou moral de l’infraction : la conscience et la connaissance de l’occupation par les entreprises. 

Quant au défi de l’imputation du crime aux entreprises, il s’agit de montrer en quoi des activités d’entreprises françaises pourraient constituer matériellement une colonisation par peuplement ou une complicité de celle-ci. L'ultime problématique juridique est de mettre ce crime sur le compte des entreprises transnationales françaises, des groupes de sociétés sans responsabilité pénale unifiée.

96 pages - 8 euros - ISBN 978-2-9552413-3-2

Pour commander, écrivez nous : apsolument[@]yahoo.fr ou apsoeditions[@]gmail.com 

Pour en Savoir plus sur nos parutions, RDV apsoeditions.wixsite.com/home

samedi 10 octobre 2020

Le PAM, prix Nobel de la Paix 2020 - Quelle paix ?

Bravo pour le Programme Alimentaire Mondial, lorsqu’il est d’urgence, pour sauver des vies, dans les premiers temps d’une catastrophe ou d’un conflit. 

Mais honte à ce programme, l’un des nombreux « parapluie » déployé par l’ONU, lorsqu’il est maintenu bien au-delà de l’urgence parce que l’ONU est incapable, dans ses missions locales de trouver une solution aux conflits. 

Des conflits ainsi « gelés » par l’immobilisme statutaire de l’ONU naît alors : « Le conflit d’intérêt ». Le PAM conçu pour l’urgence se met donc à satisfaire des besoins durables et génère à moyen et long terme, carences, déséquilibres, fragilités. C’est le cas dans les camps Sahraouis depuis plusieurs décennies. Peu à peu l’outil au départ humanitaire et altruiste devient sa propre finalité, égoïste et entrepreneuriale. Les charges de fonctionnement des « OGs » issues de l’ONU (Unesco pour la culture, l’Unicef pour l’enfance, Hcr pour les réfugiés, l’OMS pour la santé, la FAO pour l’alimentation et l’agriculture, … 17 en tout) sont parmi les plus importantes en proportion des ONGs. L’ONU n’a plus intérêt à ce que le problème disparaisse. 

Une mission comme la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) à laquelle chaque année depuis 1991 (30 ans en mars 2021 !) il est demandé de mettre en place un référendum d’autodétermination dans les 9 mois à venir échoue donc à accoucher chaque année depuis 3 décennies, pour le plus grand profit du PAM, du HCR, de l’Unicef, de l’OMS… Que deviendrait l’industrie du contre-poison sans le maintien du poison ? 

Aujourd’hui on ne meurt pas de faim dans les camps. On y meurt des conséquences du PAM (les principales maladies graves dans les camps sahraouis ont une origine alimentaire). On y meurt d’ennui et de désœuvrement, conséquence des échecs (volontairement ?) réitérés de la Minurso. 

 Le monde n’a pas besoin, par procuration, d’organismes internationaux déshumanisés pour incarner le prix Nobel. 

Il a besoin de se reconnaitre dans des personnes dans lesquelles s’identifier pour devenir meilleur. 

Jean-François Debargue, Le 9 octobre 2020  

Ps : dans le même temps en France, le préfet de Calais interdit aux associations de distribuer de la nourriture aux migrants qui ont faim. Nul doute que nos autorités vont féliciter le PAM. Cherchez l'erreur...