mercredi 13 septembre 2017
"Drôle d'occupation pour une grand-mère" est paru, édition Apso
jeudi 13 novembre 2014
Sahara Marathon 2015, à vos marques !
mardi 26 février 2013
Sahara marathon 2013, cru exceptionnel
vendredi 28 septembre 2012
Les Sahraouis à Aubagne, Fête de la Paix 2012
À Aubagne où la solidarité n'est pas un vain mot, l'Arménie était à l'honneur de la Paix, les 22 et 23 septembre 2012.
Les amis Kurdes et Sahraouis n'étaient pas oubliés grâce à la bienveillance et vigilance de l'association Arcadie....
Pendant les deux jours, le stand de l'association des Amis du Peuple du Sahara Occidental a accueilli les curieux et les amis au coeur du village des associations.
Autour du thé, des photos ou de la carte, les interrogations et discussions ont été riches et passionnées, optimistes ou pessimistes, jamais indifférentes.
Le dimanche matin, le sportif sahraoui réfugiés politique en France Salah Amaidan a participé à la course de la colombe et gagné cette épreuve, dont le tracé dans les rues d'Aubagne dessine la colombe de la paix.
11 boucles de 1600 mètres en 1h, virages, côtes et faux plats pour le champion sahraoui, félicité par le Maire de la ville.
APSO, le 28 septembre 2012.
samedi 18 février 2012
L’autre côté du mur, projection à Lyon et Marseille
Etaient également projetés ce soir là « Regard à l’intérieur, la militarisation au Guerrero » de Carlos Pérez Rojas et « Belise in it, la lutte » de Laure Sizaire.
Après la projection de « l’autre côté du mur » devant la salle bien remplie, le public non averti de la question sahraouie a réagit spontanément pour dire son émotion, et sa stupéfaction de découvrir par ce biais un problème d’une telle ampleur.
Se positionnant en citoyens, les spectateurs ont souligné le rôle douteux de la France, notamment pour sa position notamment dans la question de l’accord de pêche UE-Maroc et du rôle de la Minurso au regard des Droits de l’Homme.
Ils ont souligné le silence des « grands » média français, questionnant leur complicité avec le pouvoir politique. Il a été question d’autre part d’actions militantes sur les murs du monde, dans lesquelles le mur du Sahara Occidental est passé sous silence.
La soirée de projection du 17 février à l’espace culturel de la Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille, a réuni un public varié, dont des connaisseurs des campements de réfugiés, des habitants du quartier, des membres de diverses association de Marseille et d’Aubagne et du collectif PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) d’élus locaux en soutien aux Sahraouis …
Une courte première partie a présenté des photos souvenirs prises par les élus locaux lors de leur visite aux campements de réfugiés sahraouis.
La projection de « l’autre côté du mur » a ému les spectateurs, et des femmes âgées sont sorties en larme de la salle avant la fin du film.
Salah Eddine Amaidan, sportif sahraoui de haut niveau a apporté son témoignage et ses connaissances dans la discussion qui a suivi le film.
Il a rappelé que 23 Sahraouis sont en prison sans jugement depuis plus de 15 mois et passible de la cour martiale bien que civils, pour avoir participé à la manifestation pacifique de Gdaim Izik fin 2010.
Lors de la discussion, les élus ont affirmé la nécessité d’une action commune d’interpellation des responsables politiques français sur le renouvellement du mandat de la Minurso et l’ajout de la surveillance des droits de l’homme dans les compétences de la mission.
Il a d’autre part été question des actions menées localement en direction des campements de réfugiés. Un élu a conclu sur l’importance de détacher la question sahraouie de l’émotion et de l’affect pour se concentrer sur le but essentiel du respect du droit légitime à l’autodétermination du peuple Sahraoui.
APSO, le 18 février 2012
dimanche 12 juin 2011
2 victoires : pour les grévistes de la faim contre le pillage du Sahara
Hier, samedi 11 juin 2011, le départ de la boucle de Cagnes du Mer était à 19h. La température était encore élevée, mais de saison pour ce département des Alpes-Maritimes.
Salah Eddine Amaidan (dit salah Hmatou) a fini 1er en 31 minutes et 34 secondes devant Luca Molineri, en 31min 35’ et Laurent Dodet, en 32min 37’. Le parcours sur route était de difficulté moyenne et l’arrivée dans le stade de Cagnes chaleureusement accueillie.
Juste après cette course, à 22h, Salah Eddine Amaidan participait au 3000 m du meeting européen de Valbonne dans le même département français, et terminait au sprint 1er de la course tactique en 8’34’’02, après avoir fait la course dans le peloton de tête. Les 2ème et 3ème sont Kais Adli de l’As Monaco en 8'34''35 et le belge Valentin Poncelet en 8'34''46.
Précédemment, le 28 mai 2011, Salah Eddine Amaidan avait terminé 3ème des 1500m du meeting national D2 de Pezennas en 3'49''62, derrière Omar AL-rasheedi en 3'46''40 et Matthieu Le Stum en 3'48''95.
Et le 4 juin, le sportif sahraoui finissait premier des 14km 240 de « la Montagnette », beau parcours de la course en montagne de Barbentane, en 48min 11’, devant Mohamed Lantri arrivé en 52 min 18’ et Mohamed Serghini en 52min 35’.
Salah Eddine Amaidan est Sahraoui, réfugié politique en France où il court actuellement pour le Martigues Sports Athle. Son pays, le Sahara Occidental est la dernière colonie d’Afrique, occupé par la force depuis 1975 par le Maroc. Les sahraouis revendiquent depuis lors l’application de leur droit international à l’autodétermination.
Salah Eddine Amaidan a dédié ses dernières victoires aux 6 jeunes sahraouis protestant contre le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental par une grève de la faim qui dure depuis le 12 avril 2011.
L’athlète militant s’associe à ses frères qui risquent leurs santés et leurs vies pour dénoncer l’accord de pêche de l’Union Européenne et les entreprises américaine PotashCorp (phosphate) et Irlandaise San Leon (protection pétrolière). Voir infos et vidéo ici.
APSO, le 12 juin 2011.
Photos SEA



mercredi 9 juin 2010
10k de Zaragoza, duel Sahraoui-Marocains, arbitrage espagnol
La course, 2 boucles de 5 Km, n'était pas homologuée du fait des dénivelés et des demi-tours mais 2020 participants étaient au départ de cet événement populaire.
Salah Eddine Amaidan est arrivé 5ème de la course en 32'01.
Les quatre premiers sont :
Hamid El Mouaziz 30'22, Ma, améliorant le record sans effort apparent
Hassane Ahouchar 30'28, Ma
Adrian Garcia Ibanez 31'04, Esp
Yassine Abataourap 31'49, Ma
Les amis du Peuple Sahraoui étaient présents tout au long du parcours pour soutenir SE Amaidan qui participait malgré des blessures au mollet et à la cuisse. Ils ont salué l'arrivée de leur héro par une petite fête spontanée, agitant les drapeaux et criant pour la liberté du Sahara Occidental.
L'organisateur s'est pour sa part étonné du grand nombre de coureurs Marocains de haut niveau - non invités - et participants à la course alors que les gains étaient très modestes. Il avait refusé une autre demande d'invitation hors délai d'un Marocain vivant en France. La demande était arrivée après l'annonce publique par les médias de la participation de Salah Eddine à la compétition, comme invité particulier.
Après la réaction très froide des deux premiers gagnants lors de la remise les médailles et récompenses, l'organisateur a émis l'hypothèse que leur participation avait été commandée pour que Salah Eddine ne puisse pas gagner, d’où leur dédain apparent pour le gain obtenu.
Des observateurs sportifs ont d'autre part commenté la technique de course en relais des deux premiers montrant leur entente.
De ces « étranges coïncidences », il est resté une plaisanterie : « si vous voulez une demi-douzaine de Marocains de haut niveau sur votre course, sans avoir à les payer, invitez un Sahraoui, l’ambassade du Maroc se chargera du reste ! »
Les organisateurs ont affirmé après la course avoir l’intension d’intensifier leur solidarité avec leur peuple Sahraoui en matière sportive.
APSO, 8 juin 2010
vendredi 21 mai 2010
Le courrier arrive-t-il aux Sahraouis prisonniers politiques ?

Les deux étudiants avaient discuté dans le train avec un homme, qui s’était révélé être employé des palais royaux. Sur le sujet du Sahara Occidental au Maroc, on oppose la violence au droit international. C’est ce qui s’était passé. L’homme avait passé un coup de téléphone, et les étudiants avaient été arrêtés à l’arrêt du train suivant la vive discussion. Ils avaient été condamnés après un procès très peu régulier à 6 mois de prison ferme.

Les prisonniers sont maintenant libérés et la question reste chaque jour de savoir si les nombreux courriers et cartes postales avaient été distribués ou confisqués, du fait de l’identité des destinataires.
D’autres amis solidaires envoient ainsi des messages de soutien à ces jeunes gens, enfermés pour leurs opinions et leurs actes en faveur de la libération de leur pays, la dernière colonie d’Afrique, avec toujours l’espoir que le courrier arrivera…
APSO, le 21 mai 2010.

dimanche 16 mai 2010
20ème Tour de l’ile d’Elbe, plus qu’une victoire Sahraouie, un symbole…
La compétition comportait 5 étapes dont la dernière aujourd’hui a été annulée par les organisateurs du fait des intempéries. La série d’épreuve a réuni 396 sportifs, venus de club de différents pays d’Europe.
Toutes les étapes ont été gagnées par Salah Eddine Amaidan, creusant à chaque course son écart avec son poursuivant et premier adversaire Paolo Battelli, pour un écart de 2 min 12 sur l’ensemble de la compétition.
Salah Eddine Amaidan avait couru les distances de montagnes :
Les 4300 m de la première étape en 12 minutes.
La deuxième étape de 11 km, dont plus de 9km en montagne, en 37min03s.
La troisième étape de 8,7 km en 28min13s.
La quatrième étape de 12 km en 36min12’s.
Interviewé ce matin par Télévision Italienne Rai Uno Salah Eddine Amaidan a expliqué son histoire sportive mais aussi la cause de son peuple dont il est l’ambassadeur sportif.
Le Sahara occidental est la dernière colonie d’Afrique, son peuple est séparé par un mur de 2400 kilomètres. Les Sahraouis vivent en exil, en diaspora ou sous une brutale occupation depuis 1975.
Salah Eddine a déclaré qu’il offrait sa victoire « au peuple Sahraoui et tous nos amis en France, Espagne, Italie, l'Argentine et la Grande-Bretagne... »
Salah Eddine avait dédié les victoires des étapes à tous les prisonniers politiques Sahraouis, incarcérés abusivement par les autorités coloniales marocaines, pour leurs opinions ou activités militantes en faveur de l'indépendance du Peuple Sahraoui.
Puis à son père, ancienne grande figure de l’athlétisme Sahraoui, sous la colonisation espagnole puis sous la colonisation Marocaine, et maintenant très malade à El Aaiun occupée. Et enfin à l’Intifada Sahraouie qui malgré les 35 d’occupation et de violence quotidienne des colonisateurs sur les civils, y compris les enfants, les femmes et les anciens, ne faiblit pas, et s’amplifie.
Le classement général des 3 premiers à la fin de la compétition :
1 Amaidan Hmatou Salah AM 01:54:26
2 Battelli Paolo M35 01:56:38
3 Contessi Gianluigi M35 02:00:10
et chez les femmes :
1 Iachemet Francesca F35 02:15:25
2 Magro Eufemia AF 02:18:03
3 Gilardi Daniela F45 02:19:28
La remise des prix a rassemblé plus de 600 personnes, en présence du représentant Sahraoui en Toscane, Abdallahi Mohamed salem à qui l’on avait demandé pour cette occasion particulière de présenter la situation du Sahara Occidental.
Lire les communiqués de chaque étape sur http://apsoinfo.blogspot.com/
APSO, le 15 mai 2010.


vendredi 7 mai 2010
Du Sahara Occidental au Tour de l’ile d’Elbe en Italie

Salah Eddine Hmatou Amaidan participera aux courses pédestres du 20ème Tour de l’Ile d’Elbe en Italie, du 10 au 16 mai 2010.
Il est attendu comme représentant du peuple Sahraoui en sa qualité d’athlète de haut niveau, et invité par le regroupement d’associations italiennes provinciales de soutien au peuple Sahraoui, coordonnés par l’association Gaibila di Piombino.
Le tour constitue un ensemble d’étapes, de distances, de dénivelés et de difficultés différentes.
Première étape, lundi 10 mai : 5 km de Portoferraio.
Le jeudi sera un jour de repos bien nécessaire après les trois premières étapes, allant jusqu’à un dénivelé de 300m.
De nombreux Sahraouis vivant en exil se sont donnés rendez vous pour soutenir Salah Eddine, et partager avec les amis Italiens l’ambiance de la course.
De retour d’un long stage d’entraînements intensifs en altitude à Font Romeu, pour préparer sa saison, Salah Eddine pense que sa condition physique peut lui permettre de représenter honorablement son peuple, dans cette série d’épreuves sportives difficiles mais intéressantes.
Salah Eddine donnera sur place une conférence sur la cause du peuple Sahraoui, son aspiration à la liberté, sa lutte, mais aussi son courage et le rêve sportif olympique Sahraoui.
Des rencontres avec les associations solidaires italiennes sont prévues autour de leurs grandes inquiétudes concernant les prisonniers politiques Sahraouis, et la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental, mais aussi sur le pillage illégal des ressources naturelles du pays et notamment à travers l’accord de pêche UE/Maroc.
APSO, le 7 mai 2010.
http://www.promosport-italia.com/
voir les résultats des courses sur http://apsoinfo.blogspot.com/
vendredi 26 mars 2010
Trois jeunes réfugiées Sahraouies créent une coopérative pour pratiquer la course à pied
Mbarka, Fatimatou et Nguya s’entraînaient déjà deux fois par semaine. Après leur participation au Sahara Marathon, et la rencontre avec leur héros, Salah Eddine Amaidan, sportif Sahraoui de haut niveau, réfugié politique en France, elles ont décidé de transformer leur motivation en énergie, et ont créé une petite coopérative.
A Smara, dans la campements de réfugiés Sahraouis, près de Tindouf, Sud Ouest Algérien, elles courraient en chaussette ou en claquette pour le plaisir de la course. Mais leur rêve est de s’entraîner, avoir un niveau suffisant pour rivaliser avec les grands, représenter la jeunesse sahraouie et porter les valeurs de leur république à travers le monde.
Grâce à l’aide de l’association française Solidarité Enfants Sahraouis (réseau APSO), elles ont pu s’équiper de chaussures de sport de bonne qualité, et prévoir un complément alimentaire pour chacun de leur entraînement lors des trois mois à venir.Elles pourront après chaque entraînement boire du lait, manger du pain et un œuf chacune.
Avec les conseils donnés par Salah Eddine, elles vont s’entraîner avec plus de rigueur et de méthode. Elles ont proposé d’envoyer régulièrement des informations sur leur progression, sur les distances qu’elles préfèrent, 5 et 10 km.
La récompense financière aux premiers athlètes Sahraouis du 5 et 10 km du Sahara Marathon, dont la 10ème édition a eu lieu dans les campements de réfugiés le 22 février 2010, et ce premier accompagnement d’une coopérative des jeunes filles, sont les premières étapes du projet « Salah Eddine Amaidan », soutenu par le réseau APSO.
Des accompagnements sont prévus pour des groupes de filles et garçons des autres willayas, en fonctions des résultats des compétitions Sahraouies d’athlétisme des mois à venir.
Pour participer au projet, contacter APSO.
APSO, le 26 mars 2010
mardi 9 mars 2010
Sahara Marathon 2010, victoire de Salah Amaidan sur le 5 km
La participation Sahraouie était pour la première année particulièrement importante.
Le sportif Sahraoui de haut niveau Salah Eddine Amaidan a terminé premier du 5 kilomètres, en 14 minutes et 10 secondes, malgré une chute au départ et une rude compétition avec des athlètes algériens de haut niveau, arrivés de la 2ème à la 13ème place. Les 14 et 15ème places étaient occupées par des jeunes Sahraouis.
Tout le long du parcours les spectateurs ont encouragé Salah Eddine par des youyous.
Les drapeaux de la République Arabe Sahraouie Démocratique, de toutes tailles et souvent de fabrication maison s’agitaient plus vigoureusement sur son passage.
Les résultats des autres distances, marathon, semi marathon, 10 km, sont à consulter sur le site du Sahara Marathon, http://www.saharamarathon.org/
Lors d’une cérémonie particulière, organisée dans le centre sportif de Smara le 23 février en présence de la télévision et de la radio nationale Sahraouies, Salah Eddine a félicité les Sportifs Sahraouis, filles et garçons, arrivés premiers aux 5 et 10 kilomètres et leur a remis des récompenses financières, en guise d’encouragement à poursuivre leurs efforts.
Le projet de Salah, d’encourager la pratique professionnelle pour une meilleure représentation de l’athlétisme Sahraoui, est soutenue par des associations françaises du reseau APSO. Les primes étaient confiées au bon jugement de Salah par l’association Solidarité Enfants Sahraouis de Roussillon (38).
Salah Eddine Amaidan, réfugié politique en France, était d’autre part suivi lors de cette semaine particulière, par l’équipe britannique de Tourist With A Typewriter Ltd qui continue ainsi le tournage du film sur lui. Voir la bande annonce sur le blog.
APSO, le 27 février 2010
mercredi 17 février 2010
Journée Sahraouie à Aurillac, Cantal.
Hier mardi 16 février 2010, Salah Eddine Amaidan, représentant de la jeunesse Sahraouie et une représentante de l’association française APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental sont intervenus dans le cadre de la semaine interculturelle d’Aurillac dans le Cantal, en France.
Co-organisé par les club Unesco d’Auvergne, la journée était consacrée aux Sahraouis.
Un stand présentait des objets traditionnels Sahraouis, bijoux et tenues vestimentaires, des documents d’information sur le pillage des ressources naturelles et les atteintes aux droits de l’homme du Sahara Occidental, mais aussi des documents DVD et écrits sur les campements de réfugiés.
Un espace convivial autour du thé a permis de nombreux échanges tout au long de la journée. Les visiteurs étaient très intéressés et concernés.
La conférence finale a permis d’aborder la question Sahraouie dans ses aspects géopolitiques, au regard du droit international, à partir des projections des productions vidéo de Denis Véricel, et de Saeed Taji Farouky à propos de Salah Eddine Amaidan.
De nombreux contacts ont été pris dans le projet d’une prochaine collaboration sur cette question.
APSO, 17 février 2010
dimanche 7 février 2010
Avignon, le "Tour des remparts" de Salah Amaidan
Aujourd’hui dimanche 7 février 2010, le sportif Sahraoui de haut niveau Salah Eddine Amaidan a terminé deuxième de la course du Tour des remparts, à Avignon, département du Vaucluse, dans le sud de la France.
1090 participants ont pris le départ de ces 11 km très réputés, malgré le vent et le froid très vif.

Le podium d’arrivé est le suivant :
1er Mounir Yamouni, France, en 32 minutes 55 secondes
2ème Salah Hmatou Amaidan, Sahara Occidental, en 33 minutes et 34 secondes
3ème Abdalkadar Yakoubi, Maroc, en 34 minutes et 57 secondes

Lors de la remise des médailles, Salah Eddine Amaidan, réfugié politique en France, a annoncé sa prochaine participation le 22 février prochain au Sahara Marathon, évènement international qui accueillera plus de 400 participants etrangers de 30 nationalité différentes dans les campements de réfugiés Sahraouis, dans le sud-ouest Algérien.
APSO, le 7 février 2010
vendredi 18 décembre 2009
Salah Eddine Amaidan, les droits de l'homme au Parlement britannique.
Le 20 octobre, Salah Eddine, sportif Sahraoui de haut niveau réfugié politique en France, a participé à une rencontre organisée au Parlement britannique autour de la thématique des droits de l’homme.
La salle était comble et de nombreuses personnes n'ont pu s'asseoir. Etaient présents notamment le représentant du POLISARIO, trois députés britanniques et plusieurs jeunes militants sahraouis.
Après une présentation de la situation par Marc Leutchord puis une allocution du député britannique Jeremy Corbyn, sur fond d'image des exactions commises contre les femmes de la famille Amaidane, Salah Eddine a témoigné de son histoire. Il a rappelé qu'il ne présentait son histoire que comme une illustration des nombreuses violations des droits de l'homme perpétrés au Sahara Occidental contre les sahraouis.
Selon lui, les violations systématiques par le Maroc de chaque article de la déclaration des droits de l'homme et de la convention des droits de l'enfant ont pour origine l'acte initial et impuni de la brutale invasion et colonisation du Sahara Occidental en 1975.
La rencontre a été d'autre part l'occasion d'informer des différentes manifestations à venir, le lancement du projet IEF (International Education Fund) en Angleterre et le Sahara Marathon accompagné par Sandblast.
Danielle Smith a rappelé le rêve olympique de Salah Eddine pour Londres 2012, la participation d'athlètes sahraouis sous leur propre drapeau et souligné le rôle des Anglais pour faire avancer cette question.
La reconnaissance des organisations olympiques Sahraouies n'est pas encore acceptée par le comité olympique international alors qu'elle l'a été pour Porto Rico et la Palestine, pays de la même façon non indépendants.
Le 21 octobre 2009
Intervention de Salah Eddine Amaidan, Parlement Britannique, le 20 octobre 2009.
Bonjour
Je voudrais d’abord vous remercier d’être venu m’écouter et de bien vouloir par ce biais entendre les traitements inhumains que subit mon peuple.
Ce que je vais vous dire est mon histoire mais ce n’est qu’un exemple de ce que souffre le peuple sahraoui au Sahara Occidental occupé. Et certains ont souffert et souffrent bien d’avantage et tous les jours encore, de tortures physique et psychologique.
J’aurai pu prononcer un discours académique devant vous. Pour préparer cela j’ai relu la déclaration universelle des droits de l’homme et la convention internationale des droits de l’enfant. Et j’ai constaté qu’au Sahara Occidental occupé tous les articles de ces déclarations étaient violés par l’occupant et sans aller dans le détail par le fait même d’être un colonisateur impuni depuis 1975.
Je suis né en 1982 à El Aaiun au Sahara Occidental. J’ai 26 ans.
Je suis né alors que mon pays était occupé militairement depuis 7 ans par le royaume du Maroc.
Je me souviens comment très petit j’étais en colère contre les marocains qui nous discriminaient, nous volaient ce que nous avions ou essayer de nous frapper mes frères et sœurs et moi.
J’ai commencé ma carrière de sportif avec la police… en fait, elle me poursuivait.
Tous les sahraouis des territoires occupés peuvent être de bons coureurs…
J’ai grandi en pensant que ce que nous vivions tous les jours, la famille, les voisins et les copains, était normal.
J’ai été repéré par un sélectionneur de l’équipe du Maroc à 12 ans alors que j’avais gagné une course de détection pour les enfants à El Aaiun.
Suite à cela mon père a reçu une invitation pour que je parte à Rabat dans une école sportive de l’équipe nationale marocaine, pour des entraînements et compétitions.
J’étais plutôt un rebelle et j’étais connu de la police, par peur réelle des conséquences d’un refus, pour moi ou pour la famille, mon père a accepté.
Il était déjà handicapé, il avait perdu une jambe sur une mine qui avait explosé alors qu’il menait ses troupeaux dans le désert en 1979 vers Smara.
Il craignait que les allocations d’aide qu’il recevait lui soient supprimées.
A 13 ans, j’ai donc été envoyé à Rabat, à 1500 kilomètres de ma famille.
J’étais en internat et le seul Sahraoui de cette équipe. J’ai toujours ressenti la discrimination de la part des entraîneurs et des jeunes avec qui j’étais.
Je n’avais pas la même langue ni la même culture, ni les mêmes habitudes ou traditions.
Les adultes qui nous encadraient ne me permettaient pas de parler hassanya. J’avais souvent des programmes d’entraînements trop durs pour mon âge et mes vacances scolaires ont souvent été réduite aux derniers 15 jours d’août sans considération pour mes demandes de rentrer chez moi.
Je faisais néanmoins des bonnes performances.
Pendant ma carrière avec l’équipe du Maroc, j’ai été triple champion du Maroc en cross country (1996, 1997, 1999), 2e champion du Maroc du 3000 stiple (2000), 15 fois champion du Sahara occidental (1993-2002, toutes disciplines), 2e champion d’Afrique (cross cadet, 5000m), deux fois champion cadet des pays arabes en cross country (1998 et 1999).
Quelqu’un m’a dit que parmi vous il y avait de bons sportifs alors je vous dis aussi mes meilleurs chronos : 3’’39 sur 1500m, 28’’ 53 au 10 Km, 44’’ 56 au 15 Km et 1h 03’’43 au semi marathon.
En juin 1999 j’ai été blessé. Une blessure de sportif au tendon.
Les responsables de l’équipe nationale m’ont mis dehors et m’ont renvoyé chez mes parents à El Aaiun.
En septembre, j’ai pris part à la première intifada contre l‘occupation marocaine, cela a duré 15 jours. Pendant 6 jours et nuits, nous avons manifesté et résisté contre les forces de polices et militaires qui étaient très bien équipées.
Le 6ème jour j’ai été arrêté avec 80 autres jeunes.
J’ai été détenu dans un centre de police pendant 18 jours.
J’avais les yeux bandés, et les jambes attachées.
Nous étions tous serrés les uns contre les autres et l’espace était trop petit pour le nombre que nous étions.
J’ai été battu et torturé tous les jours, interrogé sur mes activités, celle des gens que je connaissais ou pas, sur les relations avec le POLISARIO.
J’ai reçu des coups sur l’ensemble de mon corps.
J’ai été relâché au bout de 18 jours sous la pression de ma famille et de responsables sportifs qui attestaient de mon niveau.
En fait on m’a donné le choix suivant. Sortir pour retourner faire du sport à Rabat, ne plus avoir d’activités politiques et ne plus jamais revenir à El Aaiun, ou aller en prison.
J’ai choisi de retourner à Rabat et de continuer à faire du sport.
J’avais l’idée que courir pouvait être pour moi un moyen de continuer à lutter pour mon peuple et pour l’indépendance de mon pays.
Je suis retourné à rabat et après deux années de très bonnes performances j’ai été repris dans l’équipe nationale du Maroc.
Pendant ces années à Rabat je n’ai pas cessé de ressentir la discrimination du fait de mon identité sahraouie. À chacun des contrôles de police pour lesquels je devais présenter mes papiers d’identité j’étais conduit au poste de police et interrogé longuement sur mes activités, alors qu’il été bien visible que j’étais un sportif de haut niveau et que je m’entraînais.
Sur la carte d’identité de tous les Sahraouis, une carte marocaine, il y a deux lettres : SH qui nous identifient comme Sahraouis. C’est pour ce signe que je faisais au moins une fois par semaine un séjour toujours inconfortable au poste de police.
Dans cette équipe nationale, j’ai réussi des performances me permettant de participer à des compétitions sur route en France.
J’ai couru les 10 kilomètres d’Agde et j’ai gagné. J’ai fait les 200 derniers kilomètres en faisant flotter le drapeau de ma république. La république Arabe Sahraouie Démocratique. Un ami marocain m’avait donné le drapeau à la fin de la course.
Je me suis mis sous la protection de la police, et j’ai demandé l’asile politique à la France. Pour moi la France était un pays démocratique où l’on pouvait parler sans risquer sa vie.
Je sais que les autorités marocaines ont essayé d’empêcher que j’obtienne l’asile politique.
Je suis maintenant en France, un frère et une sœur sont aussi en France.
C’est pour mon pays et son indépendance que je cours.
Je sais que de nombreuses personnes de ma famille résistent et sont harcelés par la police.
Mon père bien qu’handicapé et dialysé maintenant, est convoqué chaque semaine par l’agent secret marocain pour un interrogatoire.
5 de mes cousins sont en prison. Un de mes frères a été emprisonné alors qu’il avait 15 ans et demi. Il est resté 1an et demi dans une prison pour majeurs et il porte de nombreuses marques des blessures et tortures qu’il a subies et qu’il s’est infligées tellement les conditions étaient dures pour lui.
Les femmes de ma famille sont régulièrement enlevées par les forces de sécurités, interrogées, torturées, humiliées et abandonnées dans le désert.
En tout ce sont 17 membres de ma famille qui ont subi des brutalités, des arrestations et des emprisonnements arbitraires.
Pour moi cela fait 14 ans que je n’ai pas passé un mois entier avec ma famille.
J’attends de pouvoir bénéficier des échanges familiaux mis en place dans le cadre de l’ONU par la MINURSO pour pouvoir rendre visite à ma famille en sécurité ou au moins en étant protégé. Cela fait deux ans que j’en ai fait la demande.
Je vous parle de ma famille, mais c’est le sort de tout le peuple sahraoui vivant aux territoires occupés dont je vous parle.
Pour finir, je vous invite à venir dans les campements de réfugiés, ou malgré les très dures conditions de survie nous sommes libres.
Libres de nous exprimer, libre de pratiquer nos traditions et de vivre selon notre culture, libres de vous accueillir… et pourquoi pas lors de la semaine du Sahara Marathon…
Version anglaise.
Testimony by Salah Eddine Amaidan, British Parliament October 20, 2009
Greetings
I would like, first of all, to thank you for coming to listen to me and by this to understand the kind of inhuman treatments that my people are being subjected to. What I want to tell you is my story but it represents only one example of what my people endure in occupied Western Sahara. Many have suffered and are suffering more than me on a daily basis from physical and psychological torture.
To prepare for today I reread the universal declaration of human rights and the international convention on the right of the child. I can tell you that each and every article has been violated by the Moroccan occupiers in Western Sahara since they began the forceful annexation of my country in 1975. The origin of all these human rights abuses comes from the fact that the illegal Moroccan occupation has been able to continue with inpunity.
Now by way of illustration, I am going to tell you my story.
I was born in Al Auin, the capital of Western Sahara, 7 years after my country was militarily occupied by the Royal Moroccan forces. I am now 26 years old.
I remember from a young age that I would get very angry with the Moroccans when they discriminated against us, stole what we had or tried to beat me and my brothers and sisters.
I began my sports career with the police. In fact they chased me but could never catch me. I think all the Saharawis in the occupied territory could become good runners. I grew up thinking that what we exprienced everyday, the family, neighbours and friends was normal. Then when I was 12 years old I was picked out by a scout for the Moroccan team after winning a trial run for children in Al-Auin.
Soon after, my father received an invitation for me to go to Rabat to a sports school for the national Moroccan team to train and compete. More than anything I was a rebel and known by the police. My father was afraid of the consequences for me and the family if he refused the invitation. So he accepted. He was already physically handicapped. He had lost a leg when he stepped on a landmine while herding his animals in the desert around Smara in 1979. He feared that the small financial assistance he received would be stopped.
I was 13 when I was brought to Rabat, 1500 km away from my family. I was the only Saharawi in the boarding school where they put me. I had to endure all sorts of discriminations from the trainers and the other kids as I didn’t speak the same language nor had the same culture, the same habits or traditions. The adults that took care of us, didn’t allow me to speak hassaniya. Often, my training was too hard for my age. The school holidays were limited to the last 15 days of August and this did not take into consideration that I required more time to travel to and from my family who were 1500 km away.
During my career with the Moroccan team, I became triple champion in cross-country racing between 1995 and 1999. I came second for Morocco in the 3000m steeple race in 2000 and was champion for Western Sahara 15 times in all the categories, from 1993 to 2002. I also was African runner-up for 5000m in 1998 and a two-time winner of the cross-country races for the Arab countries (1998-9). For those who are interested in my athletic story, I will be happy to meet you and speak more about my sports projects and dreams after this session.
In June 1999, I got injured. A sports injury of the tendon. Those in charge for the national team kicked me out and sent me back home to my parents in Al-Auin. Then in September of the same year, I took part in the first intifada against the Moroccan occupation. It lasted 15 days. During six days and nights, we demonstrated and resisted against the police and military forces.
On the sixth day, I was arrested alongside 80 others. I was brought to the police station and detained there for the next 18 days. We were all tied together into a room way too small for all of us. Everyday, I was beaten and tortured, interrogated about my activities, the people I knew and my relations with the POLISARIO. I was beaten all over my body.
I was let go after 18 days thanks to my family and my sports director who verified my talents and put pressure on the police. They gave me the following choice: To leave Al-Auin to return to Rabat and the athletic team, and refrain from any political action and never return to Al-Auin or I go to prison. I chose to return to Rabat and continue running. It was then that I had the idea that running would become my means of expressing my people’s suffering and campaigning for my country’s independence. I returned to Rabat and after two years of proving myself good enough, I joined the Moroccan national team.
During these years in Rabat, the discriminations and attacks against me because of my Saharawi identity never stopped. Everytime I was stopped by the police and I had to show them my ID, I was taken to the police to be interrogated about my activities. Every Saharawi ID with a Moroccan identification card, has two big letters : SH, that stand for Saharawi. It was because of these two letters, SH, that I had to go at least once a week and spend an uncomfortable day in the police station.
My good performances in the national team of Morocco, allowed me to take part in the competitions in France. In 2003, I ran the 10k in d’Agde and won. In the remaining 200m of the competition, a Moroccan friend gave me the flag and I unfurled my country’s colours. The colours of the Saharawi Arab Democratic Republic. At that point I sought police protection and asked for political asylum in France. France for me is a democratic country where one can speak freely without risking one’s life. I know that the Moroccan authorities tried to object to my political asylum. I am in France now with one brother and one sister.
I run for my country and for its independence. And I know that many members of my family are continuously being harassed by the police because they are resisting the occupation. Although my father is ill, the police interrogates him each and every week. Five of my cousins are in prison. One of my brothers was imprisoned for a year and half although he was only 15 years old. He was put in prison for adults. He has countless bruises and injuries from the torture that he had to endure.
The women in my family are frequently taken away by security to be interrogated, tortured, humiliated and abandoned in the desert. I have 17 family members that have endured brutality, arrests and arbitrary imprisonment. In 14 years, I had not spent a single month with my whole family.
I am waiting now to benefit from the MINURSO programme of family exchanges between the refugee camps and the ocupied territory in Western Sahara, to be able to see my family safely or at least somewhat protected. It is more than 2 years since i made the request to participate in this exchange. I have only spoken to you about my family, but my experience is shared by all the Saharawis that live in the occupied territories of Western Sahara.
To finish I would like to invite you to come to the refugee camps, where despite the very hard conditions of life, we are nevertheless free. I mean free to express ourselves, free to express our traditions and live our culture, free to welcome you… and so why not come in the week of the Saharamarathn next February.
I want to thank you very much for taking the time to come and listen to my testimony today.
Translation of text from French by Danielle Smith and Cathrin Lemoine (Sandblast)