samedi 18 février 2012

L’autre côté du mur, projection à Lyon et Marseille

Soirée engagée le 10 février pour la projection de « L’autre côté du mur » aux écrans ouverts- projections mutines de la MJC du Vieux Lyon (Rhône), sous le titre générique « des minorités face aux pouvoirs de l’armée ». La discussion était menée par un membre d’APSO.
Etaient également projetés ce soir là « Regard à l’intérieur, la militarisation au Guerrero » de Carlos Pérez Rojas et « Belise in it, la lutte » de Laure Sizaire.
Après la projection de « l’autre côté du mur » devant la salle bien remplie, le public non averti de la question sahraouie a réagit spontanément pour dire son émotion, et sa stupéfaction de découvrir par ce biais un problème d’une telle ampleur.
Se positionnant en citoyens, les spectateurs ont souligné le rôle douteux de la France, notamment pour sa position notamment dans la question de l’accord de pêche UE-Maroc et du rôle de la Minurso au regard des Droits de l’Homme.
Ils ont souligné le silence des « grands » média français, questionnant leur complicité avec le pouvoir politique. Il a été question d’autre part d’actions militantes sur les murs du monde, dans lesquelles le mur du Sahara Occidental est passé sous silence.

La soirée de projection du 17 février à l’espace culturel de la Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille, a réuni un public varié, dont des connaisseurs des campements de réfugiés, des habitants du quartier, des membres de diverses association de Marseille et d’Aubagne et du collectif PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) d’élus locaux en soutien aux Sahraouis …
Une courte première partie a présenté des photos souvenirs prises par les élus locaux lors de leur visite aux campements de réfugiés sahraouis.
La projection de « l’autre côté du mur » a ému les spectateurs, et des femmes âgées sont sorties en larme de la salle avant la fin du film.
Salah Eddine Amaidan, sportif sahraoui de haut niveau a apporté son témoignage et ses connaissances dans la discussion qui a suivi le film.
Il a rappelé que 23 Sahraouis sont en prison sans jugement depuis plus de 15 mois et passible de la cour martiale bien que civils, pour avoir participé à la manifestation pacifique de Gdaim Izik fin 2010.
Lors de la discussion, les élus ont affirmé la nécessité d’une action commune d’interpellation des responsables politiques français sur le renouvellement du mandat de la Minurso et l’ajout de la surveillance des droits de l’homme dans les compétences de la mission.
Il a d’autre part été question des actions menées localement en direction des campements de réfugiés. Un élu a conclu sur l’importance de détacher la question sahraouie de l’émotion et de l’affect pour se concentrer sur le but essentiel du respect du droit légitime à l’autodétermination du peuple Sahraoui.

APSO, le 18 février 2012


Photos APSO.