samedi 31 octobre 2015

Des nouvelles de l’équipe du ministère JS sahraoui à Rabouni et de ses locaux

Le bâtiment du ministère jeunesse et sports que d’entre vous connaissez à Rabouni a moyennement résisté à la pluie, malgré les efforts de l’équipe dès les premiers jours et nuits pour sortir et dévier l’eau.

Seuls la cuisine, le bureau en face de la grande salle et celui qui le touche aménagé à la place des sanitaires sont en ciment. L’eau entrée par les fuites dans le toit n’a pas entrainé de conséquence importante autre que la rouille des tôles. Le reste du ministère est construit en terre.
L’effet de telles pluies, intenses et sur une longue durée se fait sentir sur plusieurs semaines après l’épisode pluvieux. Des murs ont absorbé l’eau et sont tombés tout de suite, d’autres perdent leur cohésion en séchant et tombent alors.

Voila ci-dessous les constats des dégâts au 29 octobre. Les météorologues estiment que des épisodes de pluie sont à prévoir en début de semaine.

Globalement, l’électricité de la moitié du ministère est coupée, le modem internet a grillé. Les photocopieuses et autres imprimantes n’ont pas encore pu être testées. Toutes les boiseries ont gonflé, certaines portes ne peuvent plus être fermées. L’équipe n’a pas encore pu reprendre le travail administratif ni politique.

Dans la partie annexe des habitations, la pièce touchant la cuisine, salle de repos et de réserve alimentaire s’est écroulée à moitié, un pan de mur est tombé et la moitié du toit pend. Le reste va suivre, l’endroit est dangereux, interdit d’accès.
Dans la même zone, le mur du jardin et du patio de l’annexe (bureau privé du ministre derrière le bâtiment) sont tombés. Les chiens ont envahi et réussis à tuer 2 lapins de l’élevage du ministère qui s’y trouve.

Les pièces situées en face de la cuisine ont été très inondées et l’eau est restée, les murs sont très imprégnés. Elles sont en observation, personne n’entre.

Dans la partie des bureaux, ceux situés dans la contigüité, le bureau du ministre et le bureau administration ont été très inondés aussi.
Le bureau du ministre est le plus fragilisé, il y a de nombreuses lézardes. Tous les bas des murs sont boursouflés, un est troué. Il est passé par là « un petit oued ». L’odeur d’humidité est encore très forte. Si pour l’instant la pièce est encore debout, par sécurité, elle ne pourra plus faire office de bureau ni de salle de réunion, avant quelques mois en ait approuvé la solidité (ou non).

Le « toit » en canisse du patio central de la partie bureau est tombé, entre le mur du bureau administration dont le haut est cassé, et la première poutrelle. Le bandeau pend au dessus de l’entrée du bureau du ministre.

Pour le reste du bâtiment, le bureau du responsable « vacances en paix » Mohamed Fadel et les archives n’ont pas subi de dégâts visibles actuellement sur le bâti, mais l’inondation a détruit plus de la moitié des réserves de papier.
Pas de gros dégâts visibles non plus pour la grande salle de travail de l’équipe Vacances en paix. Les murs sont lézardés par le haut et le toit fuit.
Le bureau du sport présente de nombreuses taches de coulée d’eau sur le tissu double toit, mais ne semble pas touché pour les murs.

Au premier trimestre 2015, le Ministre Mohamed Mouloud avait imaginé et demandé de l’aide pour les plans de son bureau de travail sur pilotis posé au dessus du patio. Une ébauche de plan d’un espace en bois et verre pour la lumière, avec utilisation de matériaux de récupération pour l’isolation a été réalisée, ainsi qu’une maquette d’un mur.
La construction est bien évidement conditionnée aux financements… mais l’idée de pouvoir échapper ainsi aux tempêtes de sable, aux inondations, au froid et chaud était visionnaire. L’actualité de l’urgence remet le projet sur la table !

Résumé : le ministère manquait de salle de réunion, il va maintenant aussi manquer de bureau, l’équipe va bien.
APSO, 31 octobre 2015

dimanche 25 octobre 2015

"Lutter au Sahara" est à nouveau disponible !


Édité à 300 exemplaires en avril dernier, l'été a fini de l'épuiser. Le temps de refaire une impression... et le livre est à nouveau disponible.
Pour rappel, "Lutter au Sahara, du colonialisme vers l'indépendance au Sahara Occidental" c'est donc le livre actuel indispensable et francophone sur la problématique du Sahara Occidental.
Ok c’est nous qui le disons, en même temps vous y êtes - et les bienvenus - chez nous, les APSO.
C’est un livre qui dérange, et un gros travail qui nous a soucié pendant quelques années.
15 auteurs ont contribué, journaliste, anthropologue, juriste, diplomate, chercheur, penseur… avec les encouragements de Noam Chomsky.
Ils sont Edouardo Galeano, Francesco Bastagli, Anna Theofilopoulou, Oliver Quarante, Bill Fletcher Jr, Jacob Mundy, Vincent Chapaux, Ayad Ahram, Juan Soroeta, Jeffrey Smith, Erik Hagen, Alice Wilson, Tara Deubel, Sebastien Boulay, Mohamed Mouloud Mohamed Fadel et Denis Véricel pour l'introduction.

Pour en savoir plus, et voir le sommaire, rdv http://ap-so.blogspot.fr/p/lutter-au-sahara-le-livre.html
Son ISBN : 978-2-9552413-0-1, et son prix 15 euros.

Pour l'acheter, plusieurs possibilités :
Vous passez commande à APSO, nous vous l'expédions chez vous
Il y a les librairies qui l'ont, ils sont listés ici, elles seront ravies de vous recevoir http://ap-so.blogspot.fr/p/ou-acheter-le-livre.html
Il y a quelques vendeurs en ligne aussi qui vous le proposent aussi (mais pas de nom / pas de pub… )

Si vous aviez apprécié les aventures du livre dans le monde (voir sur le blog depuis avril), vous pouvez toujours continuer et nous envoyer des photos de là où il se promène !
Notre chouchou du dimanche : http://ap-so.blogspot.fr/2015/05/lutter-au-sahara-attend-le-vert-pour.html 

et pour le plaisir, une nouvelle photo, Lutter au Sahara devant l'hotel Nagjir à El Aaiun au Sahara Occidental occupé. Tout un symbole ! 
Hôtel très gardé et surveillé par les forces marocaines d'occupation, et qui loge notamment les employés de la MINURSO, la mission de l'ONU qui doit mettre en place le référendum sahraoui d'autodétermination sur la terre et ses ressources...
 APSO, le 25 octobre 2015

mercredi 14 octobre 2015

Dossier Sahara Occidental, Afriques en lutte n°30


http://www.afriquesenlutte.org/IMG/pdf/AfriL_AELn30_der.pdf
Bulletin Afriques en lutte N°30 le 13 octobre 2015
Edito Burkina Faso : Non à la peur qui fait fuir !
Brèves Mauritanie- Namibie- Congo Brazzaville- Burundi- Madagascar- France
Nouvelles du Continent Burkina Faso : Un putsch réactionnaire ! RDC : 3ème mandat d’emprisonnement desjeunes des Lucha et Filimbi
Françafrique Côte d’Ivoire : Interview de Fanny Pingeaud
Dossier Sahara Occidental : un territoire à décoloniser
Culture La Bataille d’Einaudi


Dossier Sahara Occidental par APSO
LE SAHARA OCCIDENTAL : un territoire à décoloniser

Le Sahara Occidental est rarement l’invité de nos médias français populaires, et ne doit une certaine attention qu’à quelques personnes vigilantes. Et pourtant la situation est embourbée depuis des décennies sur fond de concessions sur le droit international.

Le pays quasi désertique de 266 000 km2 est situé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, bordé par 1000 km de côtes à l’ouest, limitrophe du Maroc, de l’Algérie et de la Mauritanie. Ses frontières sont internationalement reconnues et légales. Elles sont celles héritées du colonialisme. Dès 1963, le pays est inscrit sur la liste onusienne des territoires à décoloniser, il l’est toujours. Représenté par son Front de libération, le Polisario (Front pour la libération de Saguia el Hamra, et Rio de Oro), le peuple sahraoui est reconnu par l’ONU, qui tente de résoudre une situation embourbée, depuis des décennies, dans les bas-fonds de concessions sur le droit international. Sa langue nationale est le hassanya.
En 1884, la conférence de Berlin répartit l’Afrique entre puissances coloniales et le Sahara Occidental devient espagnol. La présence espagnole, essentiellement concentrée sur quelques points de la côte, et en mer, laisse libre cours à la vie traditionnelle nomade des Sahraouis, et aux échanges commerciaux qui transitent à travers le désert. L’opposition à l’occupant est constante, régulièrement réprimée.
Dans les années 1970, poussée par la résistance sahraouie et le mouvement international de décolonisation de l’Afrique, l’Espagne prépare un référendum d’autodétermination, proposant le choix de l’indépendance ou du rattachement à l’Espagne.
Refonte du mouvement de résistance à l’occupant, le front Polisario est créé en 1973.
Interrogée, la Cour Internationale de Justice confirme en 1975 à l’Assemblée générale de l’ONU qu’il n’y a pas lieu de modifier l’application de sa déclaration 1514 (1960) quant au principe d’autodétermination du Sahara Occidental, par l’expression libre et authentique du peuple originaire.
Alors que les listes électorales étaient prêtes, l’Espagne signe en 1975 un accord avec la Mauritanie et le Maroc pour le partage du Sahara Occidental et des bénéfices qui lui resteraient néanmoins après son retrait, concernant la pêche et l’exploitation des phosphates notamment. L’accord est illégal, et ne masque pas la réalité de l’invasion militaire et génocidaire qui l’accompagne. D’une résistance au colonisateur espagnol, les Sahraouis passent à la guerre contre leurs deux voisins du nord et sud-est.
L’Algérie, sans revendication sur le territoire, voit affluer massivement les familles sahraouies, des bergers, fuyant la guerre, les bombardements au napalm et au phosphore blanc.
C’est donc en exil, dans le désert salin du plateau de Tindouf (Algérie) que les Sahraouis proclament leur république, le 27 février 1976, au lendemain de l’annonce par l’Espagne de son retrait de la colonie.
La Mauritanie, en difficulté face aux troupes sahraouies et fragilisée dans son entité, se retire du conflit et reconnaît la République Sahraouie en 1979. La guerre continue entre les Sahraouis et le Maroc, ce dernier tentant d’annexer alors tout le territoire. En 1979, l’Assemblée générale de l‘ONU déplore « l’aggravation de la situation découlant de la persistance de l'occupation du Sahara occidental par le Maroc et de l'extension de cette occupation au territoire récemment évacué par la Mauritanie ».
Le Maroc persiste malgré la désapprobation internationale et, pour protéger son pillage de la partie utile du Sahara Occidental des incursions des guerriers du Polisario, – inférieurs en nombre mais supérieurs militairement grâce à leur parfaite connaissance du terrain et leur grande mobilité –, construit progressivement un mur de défense. En 1982, le premier mur cerne une zone comprenant les villes d’El Aaiun, Smara, Boujdour, ainsi que les mines de phosphate de Boucraa. L’exploitation de ces dernières avait dû être suspendue entre 1980 et 1982 du fait des attaques sahraouies.
Le mur militarisé est terminé en 1987, il mesure 2700 km de long et coupe le pays en deux, il est généralement représenté par une ligne rouge sur les cartes. Il est bordé de larges zones de mines terrestres. La guerre continue jusqu’au cessez-le-feu signé sous l’égide de l’ONU en 1991, à la condition que le référendum d’autodétermination soit organisé. Pendant la guerre, le peuple sahraoui survit dans les campements de réfugiés et organise sa république dans des conditions extrêmes ou subit de plein fouet la guerre coloniale et les méthodes du régime marocain qui torture, assassine ou fait disparaître tous les opposants sahraouis et leurs familles.
Depuis 1991, le référendum n’a toujours pas eu lieu, malgré les rappels annuels des instances internationales qui réaffirment le droit du peuple originaire du Sahara occidental à se prononcer sur l’avenir de sa terre et de ses ressources, et la présence de la Minurso (mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental). Les conditions changent peu pour le peuple sahraoui.
Pour fausser le référendum et acter la « marocanité », le Maroc a subventionné des milliers de colons marocains pour qu’ils s‘installent dans le territoire occupé, interdit par l’article 49 de la IVe convention de Genève. Selon certaines sources, il y a aujourd’hui plus de cinq Marocains pour un Sahraoui en territoire occupé.
Les grandes manifestations pacifiques dans ces territoires occupés en 1999, 2005, 2010, les manifestations hebdomadaires, toutes durement réprimées par les forces d’occupation marocaines montrent la résistance et la constance des Sahraouis dans la revendication du respect de leurs droits, et de l’autodétermination.
La France s’illustre tristement dans ce conflit ensablé par le soutien systématique et ambigu au colonisateur marocain, malgré l’affirmation de son attachement au droit international et au règlement pacifique du problème.

Une colonie, occupée militairement

Pour les Sahraouis, 2015 marque 40 ans de vie sous occupation, 40 ans de vie dans les campements de réfugiés. C’est aussi l’anniversaire des 24 ans du choix de la lutte pacifique pour faire respecter le droit à l’indépendance.
La question rituelle accompagnant le très long salut sahraoui est : « qu’y a-t-il de nouveau ? » Hors les formules de politesse, les Sahraouis disent « rien » : rien de nouveau tant que ce n’est pas l’indépendance.
Le pays est en effet un territoire non autonome, une colonie, occupée militairement sur les trois-quarts de sa surface par le Maroc qui y a envoyé de nombreux colons.
Pour l’ONU, le Maroc n’est pas administrateur du territoire en droit. De fait, il administre par la force la partie du territoire qu’il occupe.
L’Espagne semblait avoir totalement oublié ses responsabilités mais le 21 novembre 2014, la Haute Cour nationale espagnole a rappelé que l'Espagne « reste la puissance administrante du Sahara Occidental » et doit, selon la Charte des Nations unies, achever la décolonisation du territoire. Comment va-t-elle s’y prendre, sachant que derrière les principes, elle est une actrice illégale du pillage des ressources naturelles du SO ?

L’exploitation des ressources conditionnée à l’accord du Polisario
Un juge espagnol, spécialiste de la question, accuse le Maroc de génocide. Il représente des Sahraouis pour des faits ayant eu lieu dans la période précédant le retrait officiel de l’Espagne, soit fin 1975 début 1976. Les Sahraouis sont encore alors des « Espagnols ». Pendant cette période, nombreux attestent avoir été pourchassés, bombardés. L’intention manifeste des forces marocaines était, selon les témoins, de les supprimer. En 2013, alors que l’instruction était en cours, la découverte, dans les territoires occupés, d’une fosse commune contenant huit corps vient corroborer cette affirmation. Identifiés, ce sont les corps de bergers sahraouis disparus 40 ans auparavant. Les familles avaient entendu de la part du Maroc une série de mensonges au fil des ans.
En prévision de la plainte pour génocide, le 9 avril 2015, le juge d’instruction Pablo Ruz au tribunal suprême de Madrid émet des mandats d’arrêt contre sept fonctionnaires marocains de haut rang quatre autres impliqués.
En juin 2015, en se référent à l’article 96 du protocole additionnel I, le Front Polisario adhère aux conventions de Genève et à leurs protocoles additionnels. Cela est possible parce que l’autre partie en conflit, le Maroc, y a elle-même adhéré en 2011. En tant qu'autorité représentant le peuple sahraoui, le Polisario obtient ainsi les mêmes droits et obligations que le Maroc. En conséquence, le droit international humanitaire s’applique au Sahara Occidental et les entreprises doivent le respecter. L’exploitation des ressources naturelles du territoire est donc conditionnée à l’aval du Polisario.
En novembre 2012, le Front a présenté son recours contre l'accord agricole Union européenne-Maroc, dont le champ d’application n’exclut pas explicitement le Sahara Occidental.
L'action est dirigée vers le Conseil de l'Union européenne en tant que signataire de l'accord, et dans une deuxième phase également contre la Commission européenne qui a choisi d'intervenir dans la procédure. La Cour de Justice européenne a évalué l’accord sur cette question le 16 juin 2015 et n’a encore rien publié. En juin 2014, un autre recours est présenté par le Polisario pour l’annulation de l'accord de pêche UE-Maroc (publié au JO de l’UE le 16 juin 2014).
L’ASVDH, (Association sahraouie des victimes de violations graves des droits de l’homme commises par l’État marocain) a reçu le 24 août 2015 son « reçu final d'enregistrement » par le Maroc. L'association a été créée en 2005, il a donc fallu 10 ans de demandes et procédures juridiques multiples pour que le Maroc applique son propre droit. Paradoxalement, l’association est connue et reconnue dans le monde entier comme organisation de référence, et ce depuis peu après sa création.

Ressources naturelles : le pillage continue sans que les Sahraouis soient jamais consultés
Rappel du droit international sur cette question précise. Hans Corell, alors secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et conseiller juridique, a émis en 2002 à la demande du président du Conseil de sécurité un avis sur les activités pétrolières au SO. Si des activités économiques, conclut-il, « devaient être entreprises au mépris des intérêts et de la volonté du peuple du Sahara occidental, elles contreviendraient aux principes de droit international applicables aux activités touchant aux ressources minérales des territoires non autonomes ». H. Corell a depuis lors régulièrement précisé et élargi la portée de son texte à l’ensemble des ressources naturelles du SO. Il faut donc qu’il y ait consultation et accord du peuple pour toute activité concernant les ressources naturelles, et il faut aussi, et c’est indissociable, que ce soit à son bénéfice.
Or le pillage par des compagnies étrangères et au bénéfice du Maroc se poursuit sans que les Sahraouis soient jamais consultés.
Ainsi, L’Américain Kosmos Energy a commencé à forer en mer, au large de Boujdour en décembre 2014. La plateforme pétrolière d’exploitation coûte 600 000 dollars par jour. La première découverte en mars est non significative. L’entreprise a ensuite déplacé la plateforme et continué à forer.
La compagnie San Leon (Irlande-Grande-Bretagne) veut creuser la terre, à quelques kilomètres d’El Aaiun avec l’entreprise française Entrepose Drilling, du groupe Vinci. Les vives protestations des habitants, du front Polisario auprès de l’ONU et d’organisations de la société civile sont restées sans réponse et sans effet.
L'autorisation de reconnaissance sur le bloc Anzarane Offshore, au Sud, sur plus de 100 000 km2, attribué à Total par le Maroc a été prorogée jusqu'en décembre 2015.
Les compagnies franco-marocaines, Idyl et Azura, produisent des fruits et légumes dans la région de Dakhla. Ces produits entrent en Europe sous couvert de l’accord européen, de façon déloyale et illégale. La Confédération paysanne a saisi le tribunal de commerce de Tarascon à l’encontre de la compagnie Idyl. La procédure est en cours.
Alors que l’eau est un problème crucial dans ce pays quasi désertique, sa gestion à usage domestique en territoire occupé est particulièrement hasardeuse et corrompue. Une information de l’Équipe Média, un groupe de journalistes sahraouis des territoires occupés en donne les détails. (apsoinfo.blogspot.com)

Discriminations quotidiennes et problèmes sociaux
En territoire occupé, ce sont des discriminations quotidiennes et violentes contre les Sahraouis s’ils affirment leur identité et revendiquent le respect du droit international. Dans les rues, dans les commissariats, dans les prisons…
Ce sont aussi des expulsions, quasi systématiques ces dernières années, de toutes les délégations étrangères, qui connaissent le droit international, et cherchent à s’informer auprès des Sahraouis.
Dans les campements de réfugiés, ce sont des fréquentes alertes sanitaires des ONG internationales. Malnutrition aigüe (7,6 % des femmes et des enfants), anémie (60 % des femmes, 25 à 30 % des enfants en déficit de croissance). C’est aussi avec l’usure du temps, l’impatience croissante des jeunes, attirés par la reprise des armes, et par la contrebande. Ces dernières années est apparue une petite délinquance qui marque les esprits mais aussi indique la gravité de la situation sociale.

Les Sahraouis aux Jeux africains
Le coup d’éclat de la participation de l’équipe nationale sahraouie de football à la coupe du monde non FIFA (N.F.-Board) au Kurdistan en 2012 n’a pas été renouvelé faute de compétition de ce niveau. Néanmoins cette année, dans le même cadre, l’équipe de la FA sahraouie a rencontré fin juillet, à Lille, l’équipe de la FA Espéranto, à l’occasion du 100e congrès d’espéranto.
Le score final a été de 4/0 en faveur des Sahraouis. L’arbitre a décidé d’arrêter le match à la mi-temps après que les deux équipes eurent constaté que leurs vestiaires avaient été dévalisés et beaucoup de leurs affaires de valeur et papiers volés.
Cette année, pour la première fois de son histoire, le Sahara Occidental aurait pu participer aux Jeux africains, organisés par le conseil du sport de l’Union africaine. Cette édition 2015 a eu lieu à Brazzaville, au Congo, du 4 au 19 septembre. Une petite délégation de sportifs sahraouis a fait le déplacement pour constater que le comité de pilotage congolais ne permettait ni leur représentation ni leur participation, invoquant un défaut de présence dans les fédérations internationales. La déception a été grande pour les sportifs, le peuple et les amis. Le journal Le Monde l’a souligné dans un article intitulé « Jeux africains, le coureur révolté du peuple sahraoui ».

Une question clivante pour les progressistes marocains
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la question sahraouie divise radicalement les progressistes marocains en deux camps, tant le royaume féodal en a fait la question de sa survie.
Trois partis qui se revendiquent de la gauche ont fondé la Fédération de la gauche démocratique. Composée du parti socialiste unifié, du parti de l’avant-garde démocratique et socialiste et du congrès Ittihadi, elle a décidé de fonder l’union sur trois principes : la monarchie constitutionnelle, la participation aux élections, la marocanité du Sahara. Par conséquent, ils excluent de fait un autre parti de gauche, la Voie Démocratique.
La Voie Démocratique est le seul parti marocain légal à avoir une ligne claire et constante sur le Sahara Occidental depuis sa création. Les points forts sont l’autodétermination du peuple sahraoui, la laïcité, le changement constitutionnel fondé sur la souveraineté populaire. Puisqu’il s’agissait d’être démocrate, pourquoi faire deux poids deux mesures sur la question du Sahara Occidental quand le droit international ne montre pas d’ambiguïté ? Historiquement, il y a eu une forte émulation idéologique entre les créateurs du Front Polisario et de la Voie Démocratique, alors mouvement clandestin Ila Al Amame. Les militants ont alors payé le prix fort pour cette position, 139 condamnations en 1977, en grande majorité des responsables du groupe de la gauche radicale.
En ce qui concerne la défense des droits de l’homme, l’Amdh (association marocaine des droits humains) partage le principe de l’autodétermination des peuples avec la Voie Démocratique. Elle a une vision cohérente sur les droits humains, et dénonce donc les violations sur les Marocains et Sahraouis.
L’Asdhom (Association de défense des droits de l’homme au Maroc), basée à Paris, dénonce les violences qui ont lieu au Sahara Occidental et mène une campagne de parrainage des prisonniers politiques du Maroc, qui compte des Sahraouis.
Le journaliste Ali Lmrabet, rédacteur des hebdomadaire et magazine Demain, de Doumane, du site web satirique Demain Online, après avoir été condamné et fait 3 ans la prison pour avoir traduit un article espagnol sur le budget royal, accompagné de caricatures, a, en 2005, été condamné à 10 ans d’interdiction d’exercer au Maroc, après un voyage dans les campements de réfugiés sahraouis. Il avait affirmé que les Sahraouis y étaient « réfugiés » et non « séquestrés », comme l’affirme la thèse officielle.
Les 10 ans écoulés, il subit actuellement des tracas administratifs à n’en plus finir, l’empêchant d’exercer son métier, de voyager, d’agir(1)
Parmi les opposants au système monarchique, le mouvement du 20 février, né en 2011 dans la mouvance des révoltes populaires contre les régimes totalitaires d’Afrique du Nord, n’a pas formulé de position officielle sur la problématique du Sahara Occidental.
De même, d’autres groupes comme celui de Mustapha Adib – ancien capitaine de l’armée de l’air et ancien prisonnier politique condamné pour sa dénonciation de la corruption dans l’armée – (Alliance contre la dictature au Maroc) concentre son combat sur les biens royaux mal acquis, notamment le château de Betz en France. La fortune du roi doit beaucoup aux ressources volées aux Sahraouis. Le groupe n’a pas de position officielle sur le Sahara Occidental mais dénonce régulièrement la répression violente des manifestions pacifiques en territoires occupés.
Actuellement, la position de la Voie Démocratique sur la participation aux élections est le boycott, tant que le parti ne peut pas s’exprimer librement et expliquer son programme. Selon le communiqué de presse du 2 septembre, 83 militants avaient déjà été convoqués ou arrêtés, violentés, placés et gardés abusivement en garde-à-vue, leurs tracts et journaux confisqués et supprimés. Les soutiens français et internationaux dénoncent ces pratiques totalitaires.

------------
Pour approfondir la question, plusieurs pistes
Cette année, et c’est nouveau, France inter, France Culture, Canal +, France 4, les Suisses de RTS ont réalisé des reportages sur le Sahara Occidental et sa problématique humaine ou sur ses ressources(2).
Certaines infos publiées par des journalistes des territoires occupés lorsqu’elles sont traduites, sont reprises notamment sur le blog apsoinfo.
L’ouvrage collectif Lutter au Sahara, du colonialisme vers l’indépendance au Sahara Occidental a été édité par l’association des Amis du peuple du Sahara Occidental en avril 2015, avec les encouragements de Noam Chomsky. Les auteurs(3) des 15 articles sont des témoins ou spécialistes directs, qui proposent leur récit ou analyse. C’est un ouvrage de référence, complémentaire du film documentaire réalisé et produit par la même association en 2011, l’Autre Côté du mur.

----------
Qui sont les Sahraouis ?
Les Sahraouis sont traditionnellement nomades. Ils étaient guerriers, chasseurs, marabouts, commerçants, artisans, éleveurs et forgerons.
Avant la colonisation et jusqu’en 1975, ils étaient organisés en qabilas (« tribu »), et confédérations de qabilas qui se partageaient le territoire. Chacune interagissait avec les autres, et partageait les valeurs d’hospitalité et de liberté que la sédentarisation forcée durant la période coloniale et l’exil n’ont pas dissoutes.
Le 12 octobre 1975 à Ain Bentili, les Sahraouis déclarent l’unité nationale. Il n’y a plus de qabilas, il y a le peuple sahraoui. Le 12 octobre est un jour de fête nationale depuis lors.
L’esclavage, qui existe en Mauritanie – héritage ancestral pour certaines familles –, a été interdit par les Sahraouis. Cela n’aurait aucune cohérence avec le projet d’indépendance nationale.
On peut néanmoins faire remarquer que les conditions d’exil dans les campements sont telles que chacun travaille pour l’intérêt commun sans recevoir de salaire, mais seulement sa pitance et un toit. Si la liberté fait la différence d’avec le statut d’esclave, sa violation par l’absence de respect du droit international y ramène peut-être dans les faits. Les Sahraouis esclaves du droit ?

Dossier APSO (Amis du Peuple du Sahara Occidental), association et réseau français de solidarité. 13 octobre 2014

1. Voir le dossier sur demainonline.com
2. Liens sur apsoinfo
3. Il s’agit de Denis Véricel, Edouardo Galeano, Francesco Bastagli, Anna Theofilopoulou, Oliver Quarante, Bill Fletcher Jr, Jacob Mundy, Vincent Chapaux, Ayad Ahram, Juan Soroeta, Jeffrey Smith, Erik Hagen, Alice Wilson, Tara Deubel, Sebastien Boulay, Mohamed Mouloud Mohamed Fadel

mardi 13 octobre 2015

Démonstration Tiramisu à Louvain, le Billy Goat sahraoui y était


Le 24 septembre le consortium Tiramisu, Toolbox Implementation  for Removal of Anti-personnel Mines, Sub-munitions and UXOs,coordonné par le professeur émérite Yvan Baudoin de l'École Royale Militaire à Bruxelles, et financé par l'Union Européenne, présentait l'état de sa recherche sur le déminage humanitaire sur le domaine militaire Sedee-Dovo à Louvain en Belgique. (SEDEE : Service d’Enlèvement et de Destruction des Engins Explosifs)
Le consortium travaille depuis 3 ans dans cette configuration au développement d'outils facilitant le déminage, améliorant la protection des démineurs, sans oublier la sensibilisation des populations aux risques rémanents.
Les moments de la journée : une présentation du projet, de ses partenaires et étapes, puis deuxième une démonstration des machines et outils de détection, robots, drones, radar... sur le terrain d'entraînement. Le troisième était  la visite pour les quelques 150 invités des 14 stands présentant leur travaux, avancées et résultats.

La journée s'est déroulée en présence de la princesse Astrid, Ambassadrice de la Convention d'Ottawa pour l'interdiction des mines anti-personnel, et particulièrement concernée par la lutte contre les engins explosifs dissimulés. La princesse a assisté aux démonstrations, visité tous les stands, et encouragé chacun après l’avoir écouté et questionné.

Le Sahara Occidental, pays pour lequel la problématique des mines terrestres et restes de guerre est très importante, était présent à la journée, par la présence des deux associations Aspo et Snail Aid, et de Billy Goat.

Apso est membre du EUB ( End-User Board) du Tiramisu depuis sa création. De ce fait, l'association italienne Snail Aid a expérimenté dans les campements de réfugiés sahraouis l'outil radiophonique de prévention des risques liés aux mines terrestres et restes de guerre qu'ils ont créé et appelé Billy Goat. À partir d'un programme complexe élaboré par l'équipe, et avec les informations précises du contexte et des dangers présents sur une zone donnée, une trame d'histoire est définie puis adaptée et traduite...

L'histoire particulière écrite adaptée et traduite pour les Sahraouis a ensuite été enregistrée par Snail Aid en public dans les campements de réfugiés, avec l’aide de l’association ASAVIM.
Les acteurs étaient Mohamed, Maddi, Salamu, LQuar, Djamila. Les six épisodes ont été diffusés à la radio nationale.
APSO, le 13 octobre 2015

Les références et documentations sur les mines et restes de guerre au Sahara Occidental, et les partenaires et actions :
 
Crédit photo : Daniel Orban
   
Crédit Photo : APSO

jeudi 8 octobre 2015

Participation de la République Sahraouie aux Jeux Africains, Brazzaville, 2015

Une participation symbolique.

La République Sahraouie, membre de l'Union Africaine, était invitée aux jeux africains de Brazzaville au Congo.
Pour honorer l'invitation, un groupe de 20 sportifs sahraouis a été sélectionné. Ils venaient des territoires occupés du Sahara Occidental, d'Espagne, de France et des campements de réfugiés, en compétition pour les sports athlétisme, karaté, taekwondo et cyclisme.

Tout était en ordre, participations officielles aux réunions de préparations, paiement des cotisations et inscriptions ...

Et puis deux jours avant le départ, est arrivé un courriel du COJA*, qui, en référence au Conseil du Sport de l'UA, et invoquant l'article 5 du règlement des jeux africains - affiliation des fédérations nationales aux fédérations internationales et à la confédération africaine - informait les responsables qu'il ne pourrait pas donner d'accréditation aux sportifs sahraouis.

Les choses ne pouvaient en rester en l'état, et c'est donc une délégation de 3 sportifs, un entraîneur, le Ministre Jeunesse et Sport et un diplomate qui sont partis à Brazzaville pour participer à la conférence des ministres africains des sports précédant l'ouverture et discuter du cas particulier de la RASD.

Puisque des dérogations étaient accordées pour d'autres articles du règlement, il pouvait en être décidé de même pour celui-ci.
Mais ce problème technique a rencontré des paramètres politiques. Le Congo s'est opposé politiquement à la présence de la RASD dans le défilé et dans les compétitions.

Néanmoins dans les faits, symboliquement la République Sahraouie était présente aux Jeux, c'est ce qu'ont décidé les ministres africains des sports lors de la réunion.
Le drapeau sahraoui a flotté avec les drapeaux des pays africains dans tous les lieux où ils étaient dressés. Le ministre sahraoui a participé à la cérémonie d'ouverture des jeux en compagnie de ses homologues.
Les sportifs, invités de même, mais très déçus de ne pas être sur le stade, ont préféré rester à l'hôtel.

Il a manqué quelque chose au défilé !

APSO, le 8 octobre 2015
 
* COJA : Comité d'Organisation des Jeux Africains

Crédit photo SA.

dimanche 4 octobre 2015

Sahara Marathon 2016, serez-vous au départ ?

Les inscriptions sont ouvertes pour la 16ème édition du Sahara Marathon, 4 courses de solidarité avec le peuple Sahraoui.
Soyez sur la ligne de départ le lundi 23 février 2016.
Les distances proposées sont au choix le marathon – 42km195, le semi - 21km, ou les 10km ou 5km.
Les courses ont lieu dans les campements de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, dans le désert du sud-ouest algérien. Elles relient symboliquement les villes des campements et se déroulent pendant la semaine de la fête nationale.
Cette compétition internationale permet d’allier sportivité, solidarité, et découverte, dans un cadre inimaginable, une température très agréable. Épreuve sportive et partage solidaire sont au programme de la semaine passée aux côtés des réfugiés sahraouis, au coeur de leur extraordinaire hospitalité.
Pour voir une sélection de quelques photos de l'édition 2015, rdv : http://apsophotos.blogspot.fr/2015/10/sahara-marathon-2015-selection-de-photos.html et pour les voir toutes  http://www.saharamarathon.org/gallery/saharamarathon-2015 
Pour les résultats et classements des années précédentes, des photos et vidéo rdv sur www.saharamarathon.org. Les détails techniques des courses et la carte des parcours sont ci-dessous. 
En 2015 le marathon c'est couru en 3.04.12, le semi marathon : 1.19.30, le 10 km : 33.50, et le 5km : 20.13
Les dates du séjour 2016 sont à définir selon les vols proposés depuis l’aéroport le plus proche de chez vous jusque Tindouf, sa durée de 5/6 jours.
Le prix du séjour est de 200 euros.
Cela comprend : inscription à la course, hébergement (gîte et couvert chez l'habitant), visites, participation au projet sportif solidaire défini par les sahraouis pour soutenir leurs sportifs.
Ce prix ne compte pas l’adhésion, ni les frais de voyage (-> l'AR France/Alger et Alger/Tindouf + visa)
Les documents de voyage nécessaires sont un passeport encore valide 6 mois, et un visa pour l'Algérie. (Nous contacter pour le visa)

Cet événement sportif et solidaire international est aussi l’occasion pour les organisations sportives de faire parvenir leurs dons et soutiens aux clubs ou équipes de sports scolaires des campements de réfugiés. Les organisations intéressées sont invitées à se mettre en contact par mail avec la coordination française.

Renseignements et inscriptions :  apsolument @ yahoo.fr

APSO, le 4 octobre 2015

Informations techniques sur la course : (source en gb http://www.saharamarathon.org/races/information)
Le marathon est l'événement du jour, mais les autres courses plus courtes se tiennent le même jour et l'arrivée est pour tout le monde dans le camp de Smara.
Les courses (voyez sur la carte) :
Marathon 42 km - El Ayoun - Auserd - Smara
Semi Marathon 21 km - Auserd - Smara
10km - Farmacia - Smara
5km - Paco - Smara
Les participants sont transportés au départ de chaque course. Les parcours sont marqués par des tas de pierres, des drapeaux et autres marqueurs temporaires. Le terrain est surtout de terre, de sable compacts et de cailloux avec quelques zones de sable mou.
Le marathon est en grande partie sur du plat en dehors d'une série de faibles dénivelés positifs entre les 20 et 30ème km. Des stations d'eau seront en place tous les trois kilomètres et des véhicules 4x4 suivront la course pour fournir une assistance si nécessaire.
À partir de cette année, vous ne trouverez plus de bouteilles en plastique aux stations d'eau, mais des verres et réservoirs en matériau biodégradable, remplis d’eau minérale.
Vous pourrez boire et remplir votre propre bouteille d'eau ou camel bag.
Le Croissant-Rouge international et l'organisation du Sahara Marathon fourniront un appui médical à plusieurs endroits le long du parcours et des véhicules 4x4 fourniront une assistance mobile si nécessaire.
Nous vous recommandons que ne pas oublier vos lunettes de soleil, chapeau ou foulard pour vous protéger contre le soleil, le sable et le vent.

vendredi 2 octobre 2015

Les Sahraouis dans le Football, région parisienne

Le Fc Sahraouis de France participe au Challenge Nova, et à la coupe Jean Parichon de Mantes la Ville

Le challenge Nova se joue en 18 journées, du 20 septembre 2015 au 25 mai 2016.
Le FC Sahraouis de France est dans le groupe B

Les résultats des matchs déjà joués sont  les suivants 
Le 20 septembre : Villiers en Désoeuvre 3 - 2 Fc Sahraouis de France

Le 27 septembre : Hirondelles du Portugal 1 - 3 Fc Sahraouis de France
Voir ce dessous le communiqué de presse sahraoui après ce match.

Le classement au 27 sept 2015 pour le Fc Sahraouis de France : 5ème place

Prochain match le 4 octobre contre Blaru Asi
Voir le tableau des match du groupe B en suivant ce lien http://club.quomodo.com/novasports/championnats/groupe_b.html


La coupe Jean Parichon commencera le 25 octobre 2015
20 équipes sont en compétition
Tirage du premier tourL

Le Fc Sahraouis de France jouera contre le Fc Vexin Sud le 25 octobre
1/8 de finale le 22/11
1/4 me 21/02/2016 et finale le 12/06/2016

Le tableau : http://club.quomodo.com/novasports/coupes/coupe_jean-parichon.html

APSO, le 2 octobre 2015

Communiqué de presse
Les footballeurs sahraouis en France se démarquent dans le championnat de la Nova.
 
Pour la deuxième semaine du championnat de la Nova, l'équipe sahraouie a affronté l'équipe Hirondelles du Portugal dans le Stade de la Butte Verte à Mantes la Jolie dans la région parisienne.

L’équipe sahraouie à su s'organiser et mener le jeu contre son adversaire, en gagnant ce match trois buts contre un but pour l’équipe Hirondelles. Les Sahraouis ont la soif d’aller plus loin dans ce championnat.

Pour l'association ASSF, cette victoireest le début d'une belle aventure, dans laquelle l'équipe sahraouie peut aussi faire connaitre la cause du peuple sahraoui et mettre la lumière sur ce conflit oublié.

Service Communication ASSF
Le 27/09/2015




Pour tout contact envoyer à Apso qui fera suivre
 

Crédit Photo MA

Le Sahara Occidental à Perpignan et Cabestany les 12/13 sept 2015

Rencontres  consacrées aux dénis de droit au Sahara Occidental, les 12 et 13 septembre 2015 à Cabestany et Perpignan

Dans le cadre des secondes rencontres  « Décoloniser nos  imaginaires » les 12 et 13 septembre dernier, la Ligue des Droits de l’Homme 66 a choisi d’informer les perpignanais sur la cause Sahraouie. 

Le film projeté au centre culturel de Cabestany « Les enfants des nuages, dernière colonie » d’Alvaro Longoria et Javier Bardem  montre comment le peuple Sahraoui, ayant choisi la voie du droit international pour sortir du conflit avec le colonisateur marocain, est aujourd’hui opprimé dans les territoires occupés ou condamné à l’exil.
 

Auparavant le public avait pu assister à la conférence donnée par Apso sur les enjeux géopolitiques du conflit, et sur le pillage organisé des ressources naturelles Sahraouies par le Maroc avec l’accord tacite des grandes puissances. Le débat qui a suivi, avec des spécialistes et des Sahraouis venus pour l’occasion, a permis d’éclairer les nombreuses personnes présentes sur le rôle ambigu de certains membres du Conseil de Sécurité de l’ONU dans l’enlisement du processus d’autodétermination engagé depuis 1964.
 

À ceux et celles qui voulaient s’informer d’avantage, l’APSO proposait le livre « Lutter au Sahara, du colonialisme vers l'indépendance au Sahara Occidental », qui aborde tous les aspects du conflit, et le film documentaire « L’autre côté du mur ». Sur le stand Apso on pouvait également consulter les rapports très documentés du WSRW ou acheter le CD Mabrouk de Aziza Brahim.
 

Les expositions photo de APSO (visible jusqu’à mi-octobre à la Maison des Quartiers de Cabestany) et de Maurice Cuquel, reporter photographe, ont montré avec une grande sensibilité la vie quotidienne dans le camp de réfugié Sahraoui de Tindouf : dénuement, dignité, révolte et, malgré tout, joie de vivre.
 

Entre les vernissages, conférence et projection cinématographique, les participants ont pu découvrir et déguster le thé sahraoui, dont la convivialité a accompagné la journée.
 

APSO, le 2 octobre 2015

Crédit photo IG-Apso