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dimanche 1 novembre 2015

Quand réfugiés privés de terre, les Sahraouis perdent aussi leurs maisons



Du 16 au 27 octobre, il a plu au Sahara Occidental territoire libéré et dans les campements de réfugiés sahraouis (sud ouest algérien, à proximité de Tindouf). Une alternance de jours et nuits de pluies torrentielles et d’accalmie, sur une très vaste étendue couvrant une partie du Sahara Occidental libéré et les campements de réfugiés.

Les dégâts dans les campements de réfugiés sont importants, notamment dans la willaya de Dakhla. La grosse quantité d’eau tombée en peu de temps a glissé sur les salines, et constitué des lacs et rivières. Les maisons des réfugiés, les bâtiments de institutions, construites majoritairement en sable et situées à proximité ou dans les écoulements de l’eau sont tombées. Dans les prochaines semaines d’autres bâtis vont s’écrouler parce que l’eau a dissout les sédiments et qu’en séchant les murs vont redevenir sable fin.

La gestion de l’urgence s’est mise en place, de l’aide humanitaire est arrivée de différents pays, les ONG sur place ont exprimé leurs besoins supplémentaires auprès de leurs bailleurs habituels. Les équipes de traitement de l’eau ont tenu compte de la situation et la chloration a été augmentée. Il n’y a rien à faire d’autre que constater la prolifération excessive des mouches et moustiques.

En territoire libéré, toutes les constructions individuelles sont en sable donc fragiles, et sont tombées. La route menant des campements vers le territoire libéré a été coupée pendant une semaine, les problèmes de logistique ont augmenté la précarité des familles.

Les chiffres qui circulent entre les ONG et le croissant rouge sahraoui font état d’au moins 7000 familles ayant perdu leur maison, ce qui fait plus de 40 000 personnes…

La particularité des pluies de cette année, comparée aux épisodes de 1969, 1987, 1994 ou 2006, c’est que toutes les willayas ont été  touchées. Il n’y a pas eu de possibilité d’entraide inter willaya puisque tout le monde avait à faire chez soi. Il est probable que les dernières pluies de cette ampleur et durée remontent à 50 ou 60 ans dans la région.

Mais finalement le problème est-il la pluie ou la gestion d’un épisode extrême et long ?
Les infrastructures construites dans les campements de réfugiés ne sont pas destinées à résister à la pluie, au vent, à la canicule ou au gel… à des phénomènes climatiques majeurs durant plus de 2 jours.

Avec l’extension du temps du refuge, 40 ans cette année, tout a été développé sans planification ni cohésion, créant aujourd’hui une catastrophe dans la catastrophe. Dans les campements de réfugiés il n’y a pas de rues, pas de système d’égout, pas d’aménagement du territoire. Puisque la situation est celle d’un refuge, temporaire, cela n’a pas été jugé utile.

Quand arrive la catastrophe climatique comme actuellement, il reste le constat impuissant de l’absence de plan de gestion de l’urgence, pour la protection civile, l’organisation de la distribution alimentaire ou sanitaire, la communication… Les récentes constructions de route ont permis qu’aucune des willayas ne soit isolée. Mais ce réseau routier ne constituait pas une stratégie sinon une opportunité.

L’après catastrophe confronte, elle, à une problématique globale.
Que va-t-il falloir ajouter aux infrastructures pour résister à des situations similaires ? Des constructions en dur, des lieux de mise en sécurité individuels et collectifs ?
De telles constructions dans un plan d’aménagement du territoire, la formation de la population à la protection civile, à la communication d’urgence en situation déjà précaire, additionnées au coût de l’exil depuis 40 ans, cela finit par être incroyablement plus élevé que le coût de la solution de l’indépendance du peuple.

La question en suspens et qui est nouvelle aussi, c’est celle de la responsabilité dans la catastrophe actuelle et de qui va payer pour la mise en sécurité du peuple.
Le Polisario ne peut pas, l’ONU ne veut pas. Les ONGs et la société civile mondiale n’interviendront pas dans les jours qui viennent, d’abord à la recherche de fonds, ou ne pourront ou voudront pas.

Il faudrait de toute façon penser le modèle qui va être reconstruit après la pluie. Le plus pertinent serait de construire des infrastructures durables et permanentes, considérant que le peuple sahraoui n’y est que de passage, et qu’il laissera la place à d’autres. Le propriétaire de la terre peut faire ce choix.

Et pourtant, ce qui va surement se passer c’est quelque chose à cout zéro, rien ne se fera, hors le palliatif consommable immédiat. Cela produit une situation de plus en plus fragilisée, qui coute chaque fois potentiellement plus cher.

Le premier responsable spontanément désigné par le peuple est le gouvernement sahraoui, le front de libération, qui n’a que les moyens de la main d’œuvre et démontre ainsi ses limites et incapacité à réagir dans une telle situation. Il en sort affaibli, de même que le choix maintenu de la recherche pacifique au problème de la décolonisation du Sahara Occidental.

La catastrophe climatique a des conséquences politiques.
Quand le peu restant est perdu, que reste-t-il aux réfugiés, à un peuple plongé dans la boue, que l’urgence d’une solution qui est la récupération de leur terre légitime, le Sahara Occidental ?
Vaut-il mieux être noyé ici ou là-bas ? Être blessé par la chute d’un mur ou par une balle ennemie ?
Mourir dans la boue ou mourir debout ?

APSO, le 1er novembre 2015
Crédit photo CH

samedi 31 octobre 2015

Des nouvelles de l’équipe du ministère JS sahraoui à Rabouni et de ses locaux

Le bâtiment du ministère jeunesse et sports que d’entre vous connaissez à Rabouni a moyennement résisté à la pluie, malgré les efforts de l’équipe dès les premiers jours et nuits pour sortir et dévier l’eau.

Seuls la cuisine, le bureau en face de la grande salle et celui qui le touche aménagé à la place des sanitaires sont en ciment. L’eau entrée par les fuites dans le toit n’a pas entrainé de conséquence importante autre que la rouille des tôles. Le reste du ministère est construit en terre.
L’effet de telles pluies, intenses et sur une longue durée se fait sentir sur plusieurs semaines après l’épisode pluvieux. Des murs ont absorbé l’eau et sont tombés tout de suite, d’autres perdent leur cohésion en séchant et tombent alors.

Voila ci-dessous les constats des dégâts au 29 octobre. Les météorologues estiment que des épisodes de pluie sont à prévoir en début de semaine.

Globalement, l’électricité de la moitié du ministère est coupée, le modem internet a grillé. Les photocopieuses et autres imprimantes n’ont pas encore pu être testées. Toutes les boiseries ont gonflé, certaines portes ne peuvent plus être fermées. L’équipe n’a pas encore pu reprendre le travail administratif ni politique.

Dans la partie annexe des habitations, la pièce touchant la cuisine, salle de repos et de réserve alimentaire s’est écroulée à moitié, un pan de mur est tombé et la moitié du toit pend. Le reste va suivre, l’endroit est dangereux, interdit d’accès.
Dans la même zone, le mur du jardin et du patio de l’annexe (bureau privé du ministre derrière le bâtiment) sont tombés. Les chiens ont envahi et réussis à tuer 2 lapins de l’élevage du ministère qui s’y trouve.

Les pièces situées en face de la cuisine ont été très inondées et l’eau est restée, les murs sont très imprégnés. Elles sont en observation, personne n’entre.

Dans la partie des bureaux, ceux situés dans la contigüité, le bureau du ministre et le bureau administration ont été très inondés aussi.
Le bureau du ministre est le plus fragilisé, il y a de nombreuses lézardes. Tous les bas des murs sont boursouflés, un est troué. Il est passé par là « un petit oued ». L’odeur d’humidité est encore très forte. Si pour l’instant la pièce est encore debout, par sécurité, elle ne pourra plus faire office de bureau ni de salle de réunion, avant quelques mois en ait approuvé la solidité (ou non).

Le « toit » en canisse du patio central de la partie bureau est tombé, entre le mur du bureau administration dont le haut est cassé, et la première poutrelle. Le bandeau pend au dessus de l’entrée du bureau du ministre.

Pour le reste du bâtiment, le bureau du responsable « vacances en paix » Mohamed Fadel et les archives n’ont pas subi de dégâts visibles actuellement sur le bâti, mais l’inondation a détruit plus de la moitié des réserves de papier.
Pas de gros dégâts visibles non plus pour la grande salle de travail de l’équipe Vacances en paix. Les murs sont lézardés par le haut et le toit fuit.
Le bureau du sport présente de nombreuses taches de coulée d’eau sur le tissu double toit, mais ne semble pas touché pour les murs.

Au premier trimestre 2015, le Ministre Mohamed Mouloud avait imaginé et demandé de l’aide pour les plans de son bureau de travail sur pilotis posé au dessus du patio. Une ébauche de plan d’un espace en bois et verre pour la lumière, avec utilisation de matériaux de récupération pour l’isolation a été réalisée, ainsi qu’une maquette d’un mur.
La construction est bien évidement conditionnée aux financements… mais l’idée de pouvoir échapper ainsi aux tempêtes de sable, aux inondations, au froid et chaud était visionnaire. L’actualité de l’urgence remet le projet sur la table !

Résumé : le ministère manquait de salle de réunion, il va maintenant aussi manquer de bureau, l’équipe va bien.
APSO, 31 octobre 2015

jeudi 8 octobre 2015

Participation de la République Sahraouie aux Jeux Africains, Brazzaville, 2015

Une participation symbolique.

La République Sahraouie, membre de l'Union Africaine, était invitée aux jeux africains de Brazzaville au Congo.
Pour honorer l'invitation, un groupe de 20 sportifs sahraouis a été sélectionné. Ils venaient des territoires occupés du Sahara Occidental, d'Espagne, de France et des campements de réfugiés, en compétition pour les sports athlétisme, karaté, taekwondo et cyclisme.

Tout était en ordre, participations officielles aux réunions de préparations, paiement des cotisations et inscriptions ...

Et puis deux jours avant le départ, est arrivé un courriel du COJA*, qui, en référence au Conseil du Sport de l'UA, et invoquant l'article 5 du règlement des jeux africains - affiliation des fédérations nationales aux fédérations internationales et à la confédération africaine - informait les responsables qu'il ne pourrait pas donner d'accréditation aux sportifs sahraouis.

Les choses ne pouvaient en rester en l'état, et c'est donc une délégation de 3 sportifs, un entraîneur, le Ministre Jeunesse et Sport et un diplomate qui sont partis à Brazzaville pour participer à la conférence des ministres africains des sports précédant l'ouverture et discuter du cas particulier de la RASD.

Puisque des dérogations étaient accordées pour d'autres articles du règlement, il pouvait en être décidé de même pour celui-ci.
Mais ce problème technique a rencontré des paramètres politiques. Le Congo s'est opposé politiquement à la présence de la RASD dans le défilé et dans les compétitions.

Néanmoins dans les faits, symboliquement la République Sahraouie était présente aux Jeux, c'est ce qu'ont décidé les ministres africains des sports lors de la réunion.
Le drapeau sahraoui a flotté avec les drapeaux des pays africains dans tous les lieux où ils étaient dressés. Le ministre sahraoui a participé à la cérémonie d'ouverture des jeux en compagnie de ses homologues.
Les sportifs, invités de même, mais très déçus de ne pas être sur le stade, ont préféré rester à l'hôtel.

Il a manqué quelque chose au défilé !

APSO, le 8 octobre 2015
 
* COJA : Comité d'Organisation des Jeux Africains

Crédit photo SA.

dimanche 4 octobre 2015

Sahara Marathon 2016, serez-vous au départ ?

Les inscriptions sont ouvertes pour la 16ème édition du Sahara Marathon, 4 courses de solidarité avec le peuple Sahraoui.
Soyez sur la ligne de départ le lundi 23 février 2016.
Les distances proposées sont au choix le marathon – 42km195, le semi - 21km, ou les 10km ou 5km.
Les courses ont lieu dans les campements de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, dans le désert du sud-ouest algérien. Elles relient symboliquement les villes des campements et se déroulent pendant la semaine de la fête nationale.
Cette compétition internationale permet d’allier sportivité, solidarité, et découverte, dans un cadre inimaginable, une température très agréable. Épreuve sportive et partage solidaire sont au programme de la semaine passée aux côtés des réfugiés sahraouis, au coeur de leur extraordinaire hospitalité.
Pour voir une sélection de quelques photos de l'édition 2015, rdv : http://apsophotos.blogspot.fr/2015/10/sahara-marathon-2015-selection-de-photos.html et pour les voir toutes  http://www.saharamarathon.org/gallery/saharamarathon-2015 
Pour les résultats et classements des années précédentes, des photos et vidéo rdv sur www.saharamarathon.org. Les détails techniques des courses et la carte des parcours sont ci-dessous. 
En 2015 le marathon c'est couru en 3.04.12, le semi marathon : 1.19.30, le 10 km : 33.50, et le 5km : 20.13
Les dates du séjour 2016 sont à définir selon les vols proposés depuis l’aéroport le plus proche de chez vous jusque Tindouf, sa durée de 5/6 jours.
Le prix du séjour est de 200 euros.
Cela comprend : inscription à la course, hébergement (gîte et couvert chez l'habitant), visites, participation au projet sportif solidaire défini par les sahraouis pour soutenir leurs sportifs.
Ce prix ne compte pas l’adhésion, ni les frais de voyage (-> l'AR France/Alger et Alger/Tindouf + visa)
Les documents de voyage nécessaires sont un passeport encore valide 6 mois, et un visa pour l'Algérie. (Nous contacter pour le visa)

Cet événement sportif et solidaire international est aussi l’occasion pour les organisations sportives de faire parvenir leurs dons et soutiens aux clubs ou équipes de sports scolaires des campements de réfugiés. Les organisations intéressées sont invitées à se mettre en contact par mail avec la coordination française.

Renseignements et inscriptions :  apsolument @ yahoo.fr

APSO, le 4 octobre 2015

Informations techniques sur la course : (source en gb http://www.saharamarathon.org/races/information)
Le marathon est l'événement du jour, mais les autres courses plus courtes se tiennent le même jour et l'arrivée est pour tout le monde dans le camp de Smara.
Les courses (voyez sur la carte) :
Marathon 42 km - El Ayoun - Auserd - Smara
Semi Marathon 21 km - Auserd - Smara
10km - Farmacia - Smara
5km - Paco - Smara
Les participants sont transportés au départ de chaque course. Les parcours sont marqués par des tas de pierres, des drapeaux et autres marqueurs temporaires. Le terrain est surtout de terre, de sable compacts et de cailloux avec quelques zones de sable mou.
Le marathon est en grande partie sur du plat en dehors d'une série de faibles dénivelés positifs entre les 20 et 30ème km. Des stations d'eau seront en place tous les trois kilomètres et des véhicules 4x4 suivront la course pour fournir une assistance si nécessaire.
À partir de cette année, vous ne trouverez plus de bouteilles en plastique aux stations d'eau, mais des verres et réservoirs en matériau biodégradable, remplis d’eau minérale.
Vous pourrez boire et remplir votre propre bouteille d'eau ou camel bag.
Le Croissant-Rouge international et l'organisation du Sahara Marathon fourniront un appui médical à plusieurs endroits le long du parcours et des véhicules 4x4 fourniront une assistance mobile si nécessaire.
Nous vous recommandons que ne pas oublier vos lunettes de soleil, chapeau ou foulard pour vous protéger contre le soleil, le sable et le vent.

vendredi 4 septembre 2015

La République Sahraouie aux Jeux Africains, une première



Les 11ème Jeux Africains ont lieu à Brazzaville au Congo, du 4 au 19 septembre 2015.
La cérémonie d’ouverture est le samedi  4 à 17h (en France).

Pour la première fois de leur histoire, les Sahraouis vont participer aux Jeux Africains sous la bannière de leur République.
La raison de cette première ?
L’Union Africaine est  devenue propriétaire des Jeux suite à la dissolution du CSSA - Conseil supérieur du sport en Afrique- en 2013)
L’organisateur de cette compétition est maintenant le Conseil du Sport de l’Union Africaine (AUSC).
L’Union Africaine reconnaissant la RASD – République Arabe Sahraouie Démocratique -, la participation sahraouie était possible.


Toutes les informations pratiques et actualités sont sur http://www.cojabrazzaville2015.com
Le calendrier des épreuves : http://www.cojabrazzaville2015.com/calendrier  

Pour voir la cérémonie d’ouverture en direct, et les diffusions suivantes, suivez le lien




APSO, le 4 septembre 2015

Nota
COJA : Comité d’Organisation des Jeux Africains

mercredi 27 novembre 2013

Du matériel sportif bienvenu dans les campements de réfugiés


En octobre 2013, par l’intermédiaire du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (UNHCR), l’entreprise Samsung et le Comité Olympique International ont soutenu le sport sahraoui par un important don en matériel sportif.

Des ballons de football, volleyball et basket, chasubles, filets, signalisation de stades, pompes et cantines de stockage ont été remis à chaque école des campements de réfugiés, à chaque centre jeunesse, chaque club, chaque institution médicale et administrative. Les collèges, centre de formation professionnelle des campements ainsi que les étudiants sahraouis organisés dans l’UESARIO ont également reçu une part de ce soutien.
           
Selon Mohamed Mouloud Mohamed Fadel, Ministre sahraoui à la Jeunesse et aux Sports : « c’est une aide nécessaire. Etre réfugié n’implique pas que nous n’ayons pas le droit au sport et que nos besoins en sport ne soient pas couverts.
Aider les réfugiés à faire du sport, c’est les aider à améliorer leur qualité de vie, leur donner les moyens de penser à autre chose que les difficultés de la vie quotidienne et de la situation géopolitique. C’est une aide psychologique et morale.
C’est aussi une autre manière de travailler la paix, les valeurs du sport éduquent au bon comportement pour les enfants et les jeunes.
Ce don est enfin une opportunité pour appeler chacun au niveau international à appuyer cette dynamique par d’autres soutiens, matériels pour d’autres sports, et de formation et d’entrainement, d’invitation à partager des compétitions à tous les niveaux, local et international, et pour tous les âges. »

APSO, le 27 novembre 2013

 

mardi 7 mai 2013

Il se passe quelque chose au Sahara Occidental


Il se passe quelque chose au Sahara Occidental.
Quelque chose qui gonfle doucement dans le silence habituel des médias de chez nous.
Le conseil de sécurité a refusé à la mission de l’ONU de surveiller la sécurité des Sahraouis dans leur pays occupé. La Minurso qui doit organiser le référendum au Sahara Occidental, malgré tous les appels d’ONG et même de gouvernements, ne sert donc à rien.
La démonstration est faite que le Maroc l’a phagocytée et totalement affaiblie dans la partie que le royaume occupe. Les Sahraouis semblent l’avoir compris. 

Le jour suivant la décision de l’ONU, ils ont manifesté en comité de la taille habituelle - moins d’une centaine de militants - pour protester contre la décision, et le Maroc a agit avec son arrogance habituelle en cognant sur les Sahraouies et Sahraouis. Résultat une quarantaine de blessés.Le régime marocain a parié comme d’habitude sur l’efficacité de la frayeur populaire des sahraouis d’être torturés ou assassinés, crainte distillée patiemment et avec persévérance depuis l’invasion militaire du territoire en 1975 par des actes de ce niveau de barbarie sur tous, y compris femme et enfants.

Suite à cette manifestation, la presse du royaume a publié des communiqués disant que des policiers avaient été blessés, seulement des policiers. La méthode habituelle, elle aussi, de la propagande marocaine, crier qu’on est victime quand on vient de frapper. Avec quelques clés de lecture, les choses se simplifient, et jusque là rien de nouveau. 

Mais dans le désert il y a des grains de sable et parfois ils viennent gripper la machine.
Quel est le plus important des paramètres, et quels sont ceux qu’on ne sait pas encore ? Est-ce important finalement… 

Les USA ont soutenu l’importance de la surveillance des droits de l’homme, et, le jeu vicieux de la France, de l’Espagne et d’autres ont empêché le passage à l’acte…
Le Maroc a cogné, et, la France a eu une petite phrase pour soutenir le droit de manifester pacifiquement.
Les Sahraouis ont manifesté, beaucoup ont été blessés, et, ils ont recommencé le lendemain plus nombreux, et le surlendemain plus encore. 

A regarder les vidéos de la manifestation du 4 mai, il semble que la peur n’opère plus… parce qu’ils étaient ... 100 selon la police et 10 000 selon la lune si l’on calcule comme en France ? 5000 peut être en fait.
Et pourtant les Sahraouis ont tous vu arriver la nuit comme le jour les convois de policiers marocains, avec pour chacun 15 ou 16  bus d’une vingtaine de place et 2 camions, les convois de jeep et camions militaires aussi.
Alors ? Il se passe quelque chose au Sahara Occidental occupé.
Peut être la répression vengeresse sera-t-elle dans quelques mois sans commune perversité de la part du Maroc. 
Ou peut être que les choses sont consommées, consumées et assumées. La machine est lancée, l’autocensure n’est plus de mise chez les Sahraouis.
Le Maroc crie au loup, les méchants civils sahraouis blesseraient ses vaillants militaires et policiers chargés de défendre l’œuvre colonisatrice… 

Mais ce que l’on voit sur les vidéos qui se multiplient sur internet ce sont des Sahraouis qui crient qui chantent, qui sautent et dansent, qui défilent avec les drapeaux de la république qu’ils considèrent comme la leur, et réclament leur indépendance. Ces hommes et femmes sont sur la route, sur les trottoirs et sur les places de Elaaiun et des autres villes sahraouies occupées.
Ils entravent la circulation - autorisée à 30km à l’heure pour qui n’a pas les moyens des bakchichs -, avec bien moins d’efficacité que les barrages de police qui coupent les boulevards tous les 500 mètres… C’est l’excuse qui justifient les charges de police, l‘entrave à la circulation, et le désordre public. 

On voit aussi les charges des policiers marocains, et leurs replis en formation de défense derrière leurs boucliers. Il est bien possible qu’ils se demandent ce qu’ils font là ces tout jeunes marocains, quand les jeunes Sahraouis s’interposent ou forment des cordons de sécurité autour ou devant eux pour les protéger.

A y réfléchir, lorsque l’on regarde à Smara une petite unité de policiers marocains collés les uns aux autres et accrochés à leurs boucliers, comme effrayés par l’enthousiasme et la coriacité populaire sahraouie en attendant l’arrivée des renforts ;  et que l’on trouve aussi des vidéos des manifestations des jeunes marocains au Maroc les mêmes jours… peut être ces jeunes policiers et militaires devraient-ils remonter sur leurs terres s’occuper de leur révolution, et laisser aux anciens et aux gradés le soin de se débrouiller de la situation explosive qu’ils ont créée au Sahara, et pour laquelle il n’y a plus de soupape de sécurité.

 APSO, le 7 mai 2013



 

vendredi 19 octobre 2012

Sahara Marathon 2013, inscrivez vous !

Les inscriptions sont ouvertes pour la treizième édition du Sahara Marathon, 4 courses de solidarité avec le peuple Sahraoui. À vos marques le 25 février 2013.

Les distances proposées sont selon vos prédilections le marathon – 42km195, le semi - 21km, ou les 10km ou 5km.
Les courses ont lieu dans les campements de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, dans le désert du sud-ouest algérien. Elles relient symboliquement les villes importantes des campements et se déroulent pendant la semaine de la fête nationale.

Cette compétition internationale permet d’allier sportivité, solidarité, et découverte, dans un cadre inimaginable, une température très agréable.
Épreuve sportive et partage solidaire sont au programme de la semaine passée aux côté des réfugiés sahraouis, au coeur de leur extraordinaire hospitalité.

Pour toutes les informations, les résultats et classements des années précédentes, des photos et vidéo sont disponibles sur www.saharamarathon.org. Les détails techniques de la course sont disponibles sur demande et le témoignage d’un participant voir : http://monmarathondusahara.neuf.fr/

Les dates du séjour 2013 sont à définir selon les vols proposés, sa durée de 7 jours, mais peut être raccourci à 4. Les coûts hors adhésion et frais de voyage (AR France/Alger et Alger/Tindouf + visa) sont de 200 euros.
Cela comprend : inscription à la course, hébergement (gîte et couvert chez l'habitant), visites, participation au projet sportif solidaire défini par les sahraouis selon les besoins identifiés pour soutenir le sport.

Les documents de voyage nécessaires sont un passeport encore valide 6 mois, et un visa pour l'Algérie.

Cet événement sportif et solidaire international est aussi l’occasion pour les organisations sportives de faire parvenir leurs dons et soutiens aux clubs ou équipes de sports scolaires des campements de réfugiés. Les organisations intéressées sont invitées à se mettre en contact par mail avec la coordination française .

Renseignements et inscriptions : marathondusahara@free.fr

APSO, le 18 octobre 2012