APSO a écrit à Europe 1 suite à un édito d'Emmanuel Faux dans lequel la question du Sahara Occidental est traitée de façon partielle et partiale, non conforme au droit international.
La lettre demande que des précisions soient apportées à l'édito et propose qu'une place soit faite à la question sahraouie dans le programme, à la hauteur de son importance et de ses enjeux géopolitiques. Adressée par deux fois par des biais différents et une première fois le 7 février 2012, la lettre est toujours sans réponse, ni accusé réception. La voila ci-dessous.
Monsieur le directeur d'Europe 1
Le 22 janvier 2012, sur votre antenne, vous avez diffusé un édito d'Emmanuel Faux intitulé "Algérie et Maroc renouent le dialogue"
M. Faux a alors réduit la question cruciale de la décolonisation inachevée du Sahara Occidental à la phrase suivante :
Les Maroc et l'Algérie "ont multiplié les crispations autour du grand sujet qui les fâche depuis longtemps, le fameux conflit du Sahara Occidental, c'est-à-dire cette ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1975 et dont un groupe armé, le front Polisario revendique l'indépendance avec le soutien d'Alger."
Notre association APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental, a pour objet notamment l'information sur le Peuple Sahraoui, sa terre et ses ressources, son histoire au regard du droit international.
Nous avons été très étonnés qu'une antenne comme Europe1, sérieuse et souvent engagée, donne des informations aussi partielles, dans lesquelles tant d'omission confère à l'erreur. Nous nous demandons si M. Faux méconnaît totalement l'histoire du conflit entre le Maroc et le peuple Sahraoui, ou s'il s'est autorisé là une claire prise de position en faveur du Maroc, ce qui nous semble peu compatible avec sa position affirmée de journaliste, et la ligne éthique de votre antenne.
Le Sahara Occidental est un territoire non autonome selon l'ONU, inscrit sur la liste des territoires à décoloniser depuis le début des années 60, alors que l'Espagnol en était le colonisateur. Le Polisario, mouvement de libération du pays a été créé en 1973.
L'"annexion" du Sahara Occidental par le Maroc en 1975 est une invasion militaire de la plus grande violence, pendant laquelle la volonté génocidaire contre le peuple Sahraoui était évidente.
Le Maroc était parfaitement informé de l'avis contemporain de la Cour Internationale de Justice de son illégitimité à revendiquer le territoire, mais aussi que depuis longtemps les Nations Unies demandaient la réalisation d'un referendum pour l'autodétermination de ce peuple. L'accord tripartite dit de Madrid entre le Maroc la Mauritanie et l'Espagne n'a jamais été légitime. Plus de 100 résolutions de l'ONU ont réaffirmé le droit des Sahraouis à l'autodétermination.
Le peuple Sahraoui est depuis divisé en 2. Une partie de la population ayant pris la fuite, elle a trouvé refuge vers Tindouf, dans le désert du sud-ouest algérien, où, depuis 1975 elle vit dans des campements de réfugiés et dans des conditions terribles sous perfusion internationale dont dépend sa survie. La république Sahraouie proclamée en 1976 est de même en exil dans les campements. La République est membre de l'Union Africaine.
Une autre partie du peuple continue à vivre dans les territoires occupés par le Maroc. Les droits de l'homme y sont bafoués sans cesse. C'est un peuple torturé, incarcéré sans raison, un peuple sans droits et sans moyen de se défendre, qui résiste par des moyens pacifiques depuis l'invasion de son pays.
Les ressources naturelles du Sahara Occidental sont pillées par le Maroc pour son compte avec la complicité d'autres pays en toute illégalité internationale puisque le Peuple refuse cette pratique dont il est exclu. Voir l'avis de Hans Corell au conseil de sécurité de l’ONU en 2002 sur la question.
Le Parlement Européen vient de mettre fin à l'accord de pêche UE-Maroc par lequel les navires européens pêchaient dans les eaux Sahraouies, alors que la compensation européenne était versée au Maroc.
Aucun pays au monde ne reconnaît de souveraineté au Maroc sur le Sahara Occidental, et le comportement ambiguë de la France dans son soutien tacite ou explicite aux exactions marocaines ne nous fait pas honneur. Les discussions au sein du conseil de sécurité ont lieu entre le Polisario et le Maroc, et non entre d'autres pays.
La question de la décolonisation du Sahara Occidental, le référendum toujours en panne depuis 1991, le mur de 2700 km qui coupe le pays en deux, les nombreux prisonniers politiques, dont Sidi Mohamed Daddach qui a passé 23 ans en prison, 2ème triste record après Nelson Mandela, sont largement méconnus en France, il serait donc souhaitable que vous fassiez un effort pédagogique particulier lorsqu'il est question de ce conflit.
Le front Polisario revendique l'indépendance pour son peuple sur sa terre conformément au droit international, ce que ne dit pas la fin de phrase elliptique de M. Faux, qui limite à Alger les soutiens aux Polisario, "groupe armé" et non mouvement de libération reconnu comme interlocuteur au niveau international.
Concernant les soutiens, les réfugiés ne pourraient survivre sans l'aide internationale, et reçoivent des soutiens des pays qui reconnaissent sa république, à travers du travail diplomatique ou la prise en charge de la formation supérieure des enfants réfugiés etc... à citer les soutiens il faudrait citer presque tous les pays du monde entier...
Serait-il possible qu'Europe1, peut-être dans "Les Carnets du Monde", ou d'autres, rectifie cette affirmation partiale du journaliste en proposant un sujet sur le Sahara Occidental ?
Nous tenons à votre disposition nos connaissances, contacts, productions si cela peut vous être utile et vous prions d'agréer nos sentiments respectueux.
Silvia Francesca
Pour APSO
samedi 25 février 2012
samedi 18 février 2012
L’autre côté du mur, projection à Lyon et Marseille
Soirée engagée le 10 février pour la projection de « L’autre côté du mur » aux écrans ouverts- projections mutines de la MJC du Vieux Lyon (Rhône), sous le titre générique « des minorités face aux pouvoirs de l’armée ». La discussion était menée par un membre d’APSO.
Etaient également projetés ce soir là « Regard à l’intérieur, la militarisation au Guerrero » de Carlos Pérez Rojas et « Belise in it, la lutte » de Laure Sizaire.
Après la projection de « l’autre côté du mur » devant la salle bien remplie, le public non averti de la question sahraouie a réagit spontanément pour dire son émotion, et sa stupéfaction de découvrir par ce biais un problème d’une telle ampleur.
Se positionnant en citoyens, les spectateurs ont souligné le rôle douteux de la France, notamment pour sa position notamment dans la question de l’accord de pêche UE-Maroc et du rôle de la Minurso au regard des Droits de l’Homme.
Ils ont souligné le silence des « grands » média français, questionnant leur complicité avec le pouvoir politique. Il a été question d’autre part d’actions militantes sur les murs du monde, dans lesquelles le mur du Sahara Occidental est passé sous silence.
La soirée de projection du 17 février à l’espace culturel de la Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille, a réuni un public varié, dont des connaisseurs des campements de réfugiés, des habitants du quartier, des membres de diverses association de Marseille et d’Aubagne et du collectif PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) d’élus locaux en soutien aux Sahraouis …
Une courte première partie a présenté des photos souvenirs prises par les élus locaux lors de leur visite aux campements de réfugiés sahraouis.
La projection de « l’autre côté du mur » a ému les spectateurs, et des femmes âgées sont sorties en larme de la salle avant la fin du film.
Salah Eddine Amaidan, sportif sahraoui de haut niveau a apporté son témoignage et ses connaissances dans la discussion qui a suivi le film.
Il a rappelé que 23 Sahraouis sont en prison sans jugement depuis plus de 15 mois et passible de la cour martiale bien que civils, pour avoir participé à la manifestation pacifique de Gdaim Izik fin 2010.
Lors de la discussion, les élus ont affirmé la nécessité d’une action commune d’interpellation des responsables politiques français sur le renouvellement du mandat de la Minurso et l’ajout de la surveillance des droits de l’homme dans les compétences de la mission.
Il a d’autre part été question des actions menées localement en direction des campements de réfugiés. Un élu a conclu sur l’importance de détacher la question sahraouie de l’émotion et de l’affect pour se concentrer sur le but essentiel du respect du droit légitime à l’autodétermination du peuple Sahraoui.
APSO, le 18 février 2012
Etaient également projetés ce soir là « Regard à l’intérieur, la militarisation au Guerrero » de Carlos Pérez Rojas et « Belise in it, la lutte » de Laure Sizaire.
Après la projection de « l’autre côté du mur » devant la salle bien remplie, le public non averti de la question sahraouie a réagit spontanément pour dire son émotion, et sa stupéfaction de découvrir par ce biais un problème d’une telle ampleur.
Se positionnant en citoyens, les spectateurs ont souligné le rôle douteux de la France, notamment pour sa position notamment dans la question de l’accord de pêche UE-Maroc et du rôle de la Minurso au regard des Droits de l’Homme.
Ils ont souligné le silence des « grands » média français, questionnant leur complicité avec le pouvoir politique. Il a été question d’autre part d’actions militantes sur les murs du monde, dans lesquelles le mur du Sahara Occidental est passé sous silence.
La soirée de projection du 17 février à l’espace culturel de la Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille, a réuni un public varié, dont des connaisseurs des campements de réfugiés, des habitants du quartier, des membres de diverses association de Marseille et d’Aubagne et du collectif PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) d’élus locaux en soutien aux Sahraouis …
Une courte première partie a présenté des photos souvenirs prises par les élus locaux lors de leur visite aux campements de réfugiés sahraouis.
La projection de « l’autre côté du mur » a ému les spectateurs, et des femmes âgées sont sorties en larme de la salle avant la fin du film.
Salah Eddine Amaidan, sportif sahraoui de haut niveau a apporté son témoignage et ses connaissances dans la discussion qui a suivi le film.
Il a rappelé que 23 Sahraouis sont en prison sans jugement depuis plus de 15 mois et passible de la cour martiale bien que civils, pour avoir participé à la manifestation pacifique de Gdaim Izik fin 2010.
Lors de la discussion, les élus ont affirmé la nécessité d’une action commune d’interpellation des responsables politiques français sur le renouvellement du mandat de la Minurso et l’ajout de la surveillance des droits de l’homme dans les compétences de la mission.
Il a d’autre part été question des actions menées localement en direction des campements de réfugiés. Un élu a conclu sur l’importance de détacher la question sahraouie de l’émotion et de l’affect pour se concentrer sur le but essentiel du respect du droit légitime à l’autodétermination du peuple Sahraoui.
APSO, le 18 février 2012
Photos APSO.
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samedi 4 février 2012
Sahraouis et Marocains, un même oppresseur soutenu par la France
La France politique soutient les lointains peuples libyens, syriens à grand renfort de déclarations.
Mais la France politique est sourde aux souffrances des Sahraouis, à 2000 km.
Alors que les eurodéputés ont reconnu la légitimité des revendications juridiques des Sahraouis sur leur terre et ses ressources naturelles, par le rejet de la prolongation de l'accord de pêche UE-Maroc, la France risque de recommencer la même erreur de positionnement envers les peuples Sahraoui et Marocain que lors du soulèvement populaire tunisien. Même erreur qui entraînera la même conséquence : la mésestime de la France par les Peuples en lutte.
La France ignore les Sahraouis, et concourt à les détruire par une partialité complice. Cette ignorance maintes fois décriée n'est paradoxalement pas nouvelle, et persiste malgré les massifs soulèvements sahraouis, comme la manifestation de Gdaim Izik d’octobre et novembre 2010.
Mais la France ignore aussi le formidable mouvement marocain du 20 février, ses morts violentes et immolations de désespoir. Ce mouvement du peuple marocain parviendra un jour à se débarrasser du régime féodal et dictatorial en place, ce roi soutenu par l'hexagone pour des intérêts néocoloniaux évidents. Le peuple jettera hors de chez lui tous les profiteurs de main d'œuvre pas cher et autres cautionneurs d'inégalités et de corruption massive, de détournement de l'argent public national et international.
Les tortures physiques et psychologiques sont quotidiennes au Sahara Occidental, ou sur les prisonniers politiques sahraouis incarcérés au Maroc.
Le colonisateur marocain pratique les petites mesquineries domestiques comme l’interdiction pour les Sahraouis de prénommer leurs enfants de prénoms vénérés comme Aminatou ou Elouali, l’interdiction de parler hassanya à l’école, ou pour les hommes de porter des chèches ou des vêtements kaki.
Il y a aussi les pratiques inhumaines caractérisées, quand 23 civils sahraouis sont emprisonnés et torturés depuis plus d’un an en attente d’un procès devant la cour militaire. Ils ont fait partie du groupe des négociateurs avec les autorités marocaines lors de la manifestation de Gdaim Izik, ou ils ont transmis des informations sur ce qui se passait pendant cette période d’intense ébullition qui s’est soldée par une démonstration de la violence de l’occupation marocaine. Discuter démocratiquement, communiquer les informations aux familles et amis est donc aussi interdit.
Le peuple marocain est aux prises avec le même oppresseur qui ne renouvelle pas ses méthodes, sus les yeux d’une communauté internationale sourde à ses appels à l’aide. Des jeunes Marocains sont eux aussi actuellement emprisonnés arbitrairement, torturés, condamnés à mort, tués … le couvre-feu a été décrété à Taza. Tout cela avec ce qui ressemble à la complicité de la cécité de la France, meilleure amie du Roi, meilleure ennemie des peuples.
Il est à craindre dans le désordre et l'absence de clairvoyance politique actuelle, que la France joue à nouveau un rôle aberrant lorsqu'il s'agira pour l'ONU en avril de renouveler le mandat de la Minurso.
Cette mission onusienne chargée de surveiller le cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario, front armé de libération du Sahara Occidental, n'a pas pour mandat de surveiller tout ce qui concerne les droits humains et leurs violations dans cette situation larvée de "ni paix, ni guerre".
En avril, les pays du monde se prononceront sur la prolongation de la présence de la Minurso, et sur la définition de son rôle. Il est à souhaiter que la France, membre permanent du conseil de sécurité, et membre du groupe de « amis » du Sahara Occidental ne mettra pas à nouveau sa dignité de pays des droits de l’homme en berne, au point de refuser l'adjonction d’une mandat surveillance des droits humains à la mission.
La bataille de la campagne présidentielle française ne devra pas s’affranchir de ce point incontournable qu’est notre responsabilité dans la décolonisation inachevée du Sahara Occidental, ni occulter les conséquences éthique et économique que cela a jusque dans nos foyers.
APSO, le 4 février 2012
Mais la France politique est sourde aux souffrances des Sahraouis, à 2000 km.
Alors que les eurodéputés ont reconnu la légitimité des revendications juridiques des Sahraouis sur leur terre et ses ressources naturelles, par le rejet de la prolongation de l'accord de pêche UE-Maroc, la France risque de recommencer la même erreur de positionnement envers les peuples Sahraoui et Marocain que lors du soulèvement populaire tunisien. Même erreur qui entraînera la même conséquence : la mésestime de la France par les Peuples en lutte.
La France ignore les Sahraouis, et concourt à les détruire par une partialité complice. Cette ignorance maintes fois décriée n'est paradoxalement pas nouvelle, et persiste malgré les massifs soulèvements sahraouis, comme la manifestation de Gdaim Izik d’octobre et novembre 2010.
Mais la France ignore aussi le formidable mouvement marocain du 20 février, ses morts violentes et immolations de désespoir. Ce mouvement du peuple marocain parviendra un jour à se débarrasser du régime féodal et dictatorial en place, ce roi soutenu par l'hexagone pour des intérêts néocoloniaux évidents. Le peuple jettera hors de chez lui tous les profiteurs de main d'œuvre pas cher et autres cautionneurs d'inégalités et de corruption massive, de détournement de l'argent public national et international.
Les tortures physiques et psychologiques sont quotidiennes au Sahara Occidental, ou sur les prisonniers politiques sahraouis incarcérés au Maroc.
Le colonisateur marocain pratique les petites mesquineries domestiques comme l’interdiction pour les Sahraouis de prénommer leurs enfants de prénoms vénérés comme Aminatou ou Elouali, l’interdiction de parler hassanya à l’école, ou pour les hommes de porter des chèches ou des vêtements kaki.
Il y a aussi les pratiques inhumaines caractérisées, quand 23 civils sahraouis sont emprisonnés et torturés depuis plus d’un an en attente d’un procès devant la cour militaire. Ils ont fait partie du groupe des négociateurs avec les autorités marocaines lors de la manifestation de Gdaim Izik, ou ils ont transmis des informations sur ce qui se passait pendant cette période d’intense ébullition qui s’est soldée par une démonstration de la violence de l’occupation marocaine. Discuter démocratiquement, communiquer les informations aux familles et amis est donc aussi interdit.
Le peuple marocain est aux prises avec le même oppresseur qui ne renouvelle pas ses méthodes, sus les yeux d’une communauté internationale sourde à ses appels à l’aide. Des jeunes Marocains sont eux aussi actuellement emprisonnés arbitrairement, torturés, condamnés à mort, tués … le couvre-feu a été décrété à Taza. Tout cela avec ce qui ressemble à la complicité de la cécité de la France, meilleure amie du Roi, meilleure ennemie des peuples.
Il est à craindre dans le désordre et l'absence de clairvoyance politique actuelle, que la France joue à nouveau un rôle aberrant lorsqu'il s'agira pour l'ONU en avril de renouveler le mandat de la Minurso.
Cette mission onusienne chargée de surveiller le cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario, front armé de libération du Sahara Occidental, n'a pas pour mandat de surveiller tout ce qui concerne les droits humains et leurs violations dans cette situation larvée de "ni paix, ni guerre".
En avril, les pays du monde se prononceront sur la prolongation de la présence de la Minurso, et sur la définition de son rôle. Il est à souhaiter que la France, membre permanent du conseil de sécurité, et membre du groupe de « amis » du Sahara Occidental ne mettra pas à nouveau sa dignité de pays des droits de l’homme en berne, au point de refuser l'adjonction d’une mandat surveillance des droits humains à la mission.
La bataille de la campagne présidentielle française ne devra pas s’affranchir de ce point incontournable qu’est notre responsabilité dans la décolonisation inachevée du Sahara Occidental, ni occulter les conséquences éthique et économique que cela a jusque dans nos foyers.
APSO, le 4 février 2012
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