lundi 8 octobre 2012

Décision abjecte des autorités marocaines, jusqu'au ridicule !

                    


Le consul général du Maroc à Marseille autorise puis refuse au dernier moment et sans explication le rapatriement du corps d'un jeune homme décédé en France, sa terre d'exil, vers le Sahara sa terre natale, et celle de ses ancêtres.

Le 30 septembre 2012, Abachikh Hmatou, un jeune Sahraoui réfugié politique en France décédait dans un accident de moto à Avignon. Il avait 23 ans.
Pour la famille au Sahara, qui ne l'a pas vu depuis ses 6 ans d'exil, pour ses 2 frères réfugiés politiques, pour sa sœur naturalisée française, il est évident que le corps doit être enterré dans son pays le Sahara Occidental.

Tout a été organisé avec l'aide d'une entreprise spécialisée pour le rapatriement de Aba ce lundi 8 octobre de Avignon à Ellaiun. Les voyages des frères soeurs belle-soeur étaient eux aussi organisés pour cette date, tous billets achetés, de même que sur place, l'ambulance et les démarches administratives.

L'autorisation du consulat général de Marseille pour le voyage du corps avec la Royal Air Maroc a été rendue positive vendredi dernier 5 octobre.

Or, aujourd'hui le consul général de Marseille s'est déplacé à l'aéroport pour interdire le départ du corps déjà présent à l'aéroport.
Selon le consul, un « telex urgent » arrivé aujourd'hui du gouvernement marocain lui donnait cet ordre auquel il ne pouvait que se conformer. Le document d’autorisation a été repris au transitaire.

La famille prévenue par l'entreprise spécialisée à son arrivée à l'aéroport de Marseille est sous le choc devant cette mesure ignoble et inconcevable.
Alors que le gouvernement marocain actuel est islamique, une telle pratique et un tel refus est incompréhensible.

Il semble que cela ajoute dans la barbarie à l'interdiction rencontrée il y a trois mois par les 3 frères de pouvoir sortir de l'aéroport de Marakech pour prendre la route du Sahara Occidental pour une visite familiale, alors que tout était administrativement en règle. Ils avaient été renvoyés en France.

Avoir des opinions contraires à un régime totalitaire est-il un délit même après la mort ?

La famille et les amis entendent bien être nombreux pour faire valoir leurs arguments devant le consul général du Maroc à Marseille et cela dans les plus brefs délais pour que le corps de leur petit frère et ami soit enterré dans son pays, pour que sa mère voie son enfant une dernière fois, et que la souffrance puisse s'atténuer lentement dans le deuil.

APSO, le 8 octobre 2012
Sources : Le transitaire, la famille