vendredi 23 mars 2012

"L'autre côté du mur" au Conseil des Droits de l’Homme à l'ONU

« L’autre côté du mur » a été projeté le 15 mars 2012 à l'occasion d'un panel intitulé "la situation des droits humains au Sahara Occidental", co-organisé par France Liberté, MRAP, International Educationnel Development, et dont la discussion était modéré par le président du Birdhso.
Durant la projection, le film a été traduit simultanément en anglais par M. Malainin Lakhal, responsable de l’UPES, l’union des journalistes et écrivains sahraouis.
Les participants à la séance ont pu poser des questions aux défenseurs des droits de l’homme, ElGhalia Djimi et Brahim Dahan, président et vice-présidente de l’ASVDH, à un juriste espagnol, observateur international, à M Lakhal, au membre d’APSO et au président du BIRDHSO.

Outre des membres du BIRDHSO, des représentants des organisations suivantes étaient présents dans la salle : ORDH Organisation pour le Développement Humain (Bénin), Ass. Africaine d’Education pour le Développement (Togo), Rapporteur Spécial contre la Torture ONU Genève, Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme OHCHR, IPJ – Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme, International Detention Coalition, American Indian Movement, WAFFE (Iran), SUDWIND (Coopération au Développement- Autriche), KURL, CIRID . Centre Indépendant de Recherche et Initiative pour le Dialogue, Genève Call (Mines antipersonnelles), Independant Diplomat- London, ISMUN, MRAP, IAJUWS, AFASPA, des représentants de l’Algérie, d’Israël, des Usa, du Cameroun.

Les échanges ont porté sur les jugements des prisonniers politiques Sahraouis et leurs déroulements, souvent scène de déchaînement de violence de la part d’avocats marocains ; sur la possibilité et les moyens d’agir en territoires occupés pour les organisations de défense des droits de l’homme ; sur les procédures spéciales permettant de signaler des disparitions forcées.
Il a été d’autre part question des raisons qui ont poussé les Sahraouis à sortir en très grand nombre de El Aaiun pour faire la manifestation de Gdaim Izik, qui, de son installation à la grande violence de sa destruction constitue le fil rouge du film.

Les discussions se sont poursuivies ensuite à la sortie de la salle pour laisser la place au panel suivant qui traitait de la disparition forcée à partir de la projection du film « un certain Mr Joinet » de Frantz Vaillant.
Magistrat aujourd'hui à la retraite, M. Joinet a été Rapporteur Spécial de l'ONU sur l'impunité. C’est un infatigable défenseur des droits humains qui évoque dans le documentaire le combat d'une vie au service des opprimés en Algérie, en Amérique latine, mais aussi en France.

El Ghalia Djimi, qui souhaitait de longue date rencontrer M. Joinet pour lui exprimer son admiration et respect, a pu ainsi faire sa connaissance, mais aussi apporter aux participants le témoignage de son expérience de la disparition forcée. Enfant dont la mère a disparu en 1984 et dont le sort n’a toujours pas été révélé, et elle-même disparue pendant presque 4 ans de 1987 à 1991.

APSO, le 23 mars 2012