Mais plus encore que le soulèvement de la population marocaine, c’est celui des Sahraouis qui est étouffé. Dans de récents entretiens à propos des événements dans les pays arabes, Noam Chomsky est revenu sur l’origine de cette révolte et a placé les protestations des Sahraouis en novembre dernier et la destruction du camp de protestation de Gdeim Izik par les forces paramilitaires marocaines, comme le point de départ de tous les soulèvements.
Depuis bientôt cinq mois, la résistance sahraouie est passée à une nouvelle étape et les manifestations se multiplient sur tout le territoire. Tout comme les voisins tunisiens, algériens, égyptiens et libyens, les protestations montrent la colère des citoyens contre un régime qui les opprime, qui ne leur laisse aucun accès au travail, au logement et à une vie décente. Mais plus encore qu’ailleurs, les Sahraouis protestent contre une autorité qui les gouverne injustement et illégalement. Dans la dernière colonie d’Afrique, les Sahraouis attendent encore 20 ans après le cessez-le-feu que le référendum promis soit enfin mis en place.
Et si les médias ont quelque peu parlé des événements de novembre au Sahara Occidental, les manifestations qui se poursuivent sont tout bonnement passées sous silence. Pourtant, à El Aaiun, à Dakhla, à Smara et dans toute la zone occupée, la résistance ne fléchie pas et continue sa lutte malgré la répression policière, militaire, et même les attaques par les colons marocains sur les civils sahraouis et leurs biens (vidéo suivante).
Manifestations, grèves des salariés, grèves de la faim des prisonniers politiques... Les moyens de protestation restent toujours pacifiques alors que les autorités marocaines utilisent systématiquement la violence.
Aujoud’hui encore, la lutte continue, et les Sahraouis, solidaires des soulèvements populaires de tous les pays Arabes, continuent leur résistance malgré le silence.
Pour des informations en direct :
- Sahara Press Service
- Sahara Thawra
– Minuto a minuto desde los territorios occupados
APSO, 6 mars 2011