Dimanche dernier après un match de foot, un Sahraoui est violemment agressé par des colons marocains sous l'oeil imperturbable des policiers marocains.
Exaspérés par l'injustice, les Sahraouis organisent une manifestation pacifique de protestation contre ce parti pris de la police, et revendiquant l'autodétermination de leur peuple, opprimé sur ses propres terres par le colonisateur.
Le parti pris est confirmé quand les colons attaquent violemment les Sahraouis avec matraques et gourdins. Dans le milieu de la matinée du lundi, en plein jour, des colons marocains frappent à mort un Sahraoui, dont le tort était sûrement de l'être.
Les renforts militaires marocains arrivent rapidement, lundi matin, puis mardi matin.
Les autorités marocaines annoncent la mort de sept personnes, conséquences selon eux d'affrontement suivant un match de foot.
L'AFP pour une fois, communique rapidement l'information des violences et des morts. Néanmoins, pourquoi les informations relayées en provenance de ce territoire occupé sont-elles celles provenant de la MAP, l'agence de presse officielle des autorités coloniales ? Notre AFP n'est elle pas neutre et bien informée ?
Il y a des sources sahraouies d'information, la société de presse sahraouie basée dans les campements de réfugiés, des organisations de journalistes sahraouis et des organisations des droits de l'homme en territoires occupés, qui diffusent de l'information malgré les risques qu'ils courent. Rien n'est plus de l'aptitude d'un journaliste que de trouver des sources, surtout quand elles sont en ligne sur le net.
Il est grand temps de présenter les informations provenant de la partie occupée du Sahara Occidental avec les deux versions des faits, objectivement.
Parce que les autorités marocaines ne diront pas que les militaires marocains ont tiré à balles pour disperser les Sahraouis. Ni que cette nuit de mardi à mercredi 28 septembre 2011, le couvre feu est imposé à Dakhla dans le quartier sahraoui, alors que les colons marocains circulent librement, pas plus qu'ils ne diront que les autorités indiquent aux colons, dans le quartier marocains, les quelques maisons sahraouies qu'il est autorisé, ou peut être recommandé de piller, leurs habitants ayant fui de peur des violences.
Les autorités marocaines ne diront pas non plus que le président de la République Sahraouie a saisi le Secrétaire Général des Nations Unie pour lui demander d'agir en urgence pour protéger les civils sahraouis des violences policières et militaires marocaines.
Il est indispensable aussi dans les communiqués de l'AFP d’ajouter à la phrase « le Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, soutenu par l'Algérie » le nom de chacun des pays du monde entier. La liste sera longue alors, mais les réfugiés ne survivraient pas une semaine dans le désert aride et inhospitalier où ils sont depuis 35 ans, sans l'assistance internationale des agences de l'ONU, de l'UE et d'ONG internationales ou l’assistance des pays qui accueillent les étudiants sahraouis...
Il serait plus juste de dire que le Maroc propose une autonomie au pays qu'il a colonisé, sans alternative et surtout pas de pouvoir choisir d'être indépendant, contrairement à tous les pays reconnus territoires non autonomes par l'ONU. Et plus juste aussi de dire que les Sahraouis revendiquent l'application du droit international, un référendum d'autodétermination, condition du cessez-le-feu signé en 1991 et constamment empêché par le Maroc depuis 20 ans.
APSO, le 28 septembre 2011
mercredi 28 septembre 2011
Dakha dans le sud du Sahara occidental est à feu et à sang
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