mercredi 17 février 2010

Journée Sahraouie à Aurillac, Cantal.

Hier mardi 16 février 2010, Salah Eddine Amaidan, représentant de la jeunesse Sahraouie et une représentante de l’association française APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental sont intervenus dans le cadre de la semaine interculturelle d’Aurillac dans le Cantal, en France.

Co-organisé par les club Unesco d’Auvergne, la journée était consacrée aux Sahraouis.

Un stand présentait des objets traditionnels Sahraouis, bijoux et tenues vestimentaires, des documents d’information sur le pillage des ressources naturelles et les atteintes aux droits de l’homme du Sahara Occidental, mais aussi des documents DVD et écrits sur les campements de réfugiés.

Un espace convivial autour du thé a permis de nombreux échanges tout au long de la journée. Les visiteurs étaient très intéressés et concernés.

La conférence finale a permis d’aborder la question Sahraouie dans ses aspects géopolitiques, au regard du droit international, à partir des projections des productions vidéo de Denis Véricel, et de Saeed Taji Farouky à propos de Salah Eddine Amaidan.

De nombreux contacts ont été pris dans le projet d’une prochaine collaboration sur cette question.

APSO, 17 février 2010



samedi 13 février 2010

Agissez pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental !

Agissez pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental !

Merci beaucoup de vos efforts pour Aminatou Haidar, dont le retour à El Aaiun est, selon ses propres mots, une victoire pour "le droit international, pour les droits humains, pour la justice internationale ». La courageuse action d’Aminatou Haidar à Lanzarote a contribué à faire la lumière sur la terrible situation des droits de l'homme au Sahara occidental.

Maintenant que cette question qui a été ignorée pendant si longtemps a enfin été mise en lumière, nous devons profiter de l'élan et agir pour mettre fin aux Violations des droits humains au Sahara Occidental occupé.

On s'inquiète particulièrement actuellement pour les 7 prisonniers d'opinion actuellement en attente de procès, et qui risquent la peine de mort à la suite à leur arrestation pour trahison.

La surveillance indépendante du respect des droits de l’homme sera un outil clé dans la lutte contre les violations des droits humains.

La MINURSO, la mission de l'ONU au Sahara Occidental est la seule mission de maintien de la paix sans un mandat de surveillance des Droits de l'Homme.

Les organisations de Droits de l'Homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch, aux côtés du Polisario ont demandé à plusieurs reprises la surveillance des Droits de l'Homme dans la région. Cela a été bloqué par les autorités marocaines, la puissance occupante.

Le renouvellement du mandat de la MINURSO en avril fournit une occasion privilégiée de mettre ceci en œuvre.

A vous d’agir !

1. Écrivez au Secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon:

• En le remerciant pour son action dans le cas d'Aminatou Haidar et en le félicitant de ses commentaires sur la nécessité d'un règlement sur la question.

• En mettant l'accent sur les violations des droits humains contre ceux qui pacifiquement contre l'occupation marocaine - en particulier le cas des 7 prisonniers de conscience en attente de jugement, qui risquent la peine de mort.

• Déclarez que la MINURSO est la seule mission de maintien de la paix sans mandat de surveillance des Droits de l'Homme

• Faites appel à lui pour instaurer un mécanisme indépendant de surveillance des Droits de l'Homme

• Insistez pour que le référendum inclut l’option l'indépendance et soit mis en œuvre sans délai.

2. Assurez-vous que votre pays appuie surveillance des droits humains

Contactez vos députés et demandez-leur d'écrire à votre ministre des Affaires étrangères :

• Pour expliquer les atteintes aux Droits de l'Homme contre les personnes qui s'opposent pacifiquement à l'occupation marocaine.

• Déclarez que la MINURSO est la seule mission de maintien de la paix sans mandat de surveillance des Droits de l'Homme et,

Si votre pays est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies : exigez que votre pays insiste sur la surveillance des Droits de l'Homme, par la prorogation du mandat de la MINURSO, ou par un autre organe indépendant de surveillance.

Si votre pays n'est pas membre du Conseil de sécurité: demandez que votre pays fasse une déclaration publique appelant à la surveillance des Droits de l'Homme

Détails utiles

Le Conseil de sécurité

Les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU sont les suivants: Chine, France, Fédération de Russie, Royaume-Uni, États-Unis;

Les membres non permanents: Allemagne, Autriche, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Gabon,Japon, Liban, Mexique, Nigéria, Ouganda et la Turquie

lAddresse de Ban Ki Moon

The Honourable Ban Ki-Moon
Secretary General
760 United Nations Plaza
United Nations
New York, NY 10017

Si vous le pouvez, merci d’envoyer les copies de vos lettres et réponses à coordinator@wsahara.org.uk

Autres actions

Amnesty International mène actuellement 2 actions urgentes sur le Sahara occidental http://www.amnesty.org/en/library/info/MDE29/005/2010/en

http://www.amnesty.org/en/library/info/MDE29/004/2010/en

Plus d’informations

Amnesty International UNSC members should support independent human rights monitoring in Western Sahara and the Tindouf camps, 28 April 2009

Human Rights Watch Letter to the UNSC urging human rights monitoring in Western Sahara 17 April 2009

Exemple de lettre à Ban ki Moon

Monsieur Ban Ki-Moon,

Nous, signataires de ce courrier, vous remercions de vos efforts, qui ont permis à la défenseure des droits de l’homme Aminatou Haidar de rentrer dans son pays auprès de ses enfants, après avoir été interdite d’entrée dans son pays par les autorités Marocaines. Nous sommes satisfait de ce que pour une fois dans la question du Sahara Occidental, la justice et le droit international aient prévalus.

Mais nous savons que cela ne constitue pas la fin des violations des Droits de l’Homme dirigés contre ceux qui s’opposent à l’occupation Marocaine du Sahara Occidental. Aminatou Haidar n’est qu’une des nombreuses victimes des violations des Droits de l’Homme. D’autres défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme sont prisonniers d’opinion, détenus dans des conditions inacceptables et soumis à des abus condamnés par le droit international, quand d’autres vivent dans la peur constante d’arrestations arbitraires et de torture.

La MINURSO est la seule mission de maintien de la paix onusienne contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des Droits de l’Homme. L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant. Il est indispensable d’élargir le mandat de la MINURSO à l’observation des Droits de l’Homme.

Nous pensons que sans cette extension du mandat de la MINURSO, le peuple Sahraoui ne pourra pas voter lors d’un référendum d’auto détermination, libre et équitable, qui est leur droit selon le droit international.

Nous demandons que l’observation des Droits de l’Homme devienne un des mandats de la MINURSO, lors de son renouvellement en Avril 2010, afin que les Nations Unies s’acquittent de leurs obligations dans l’organisation du référendum d’autodétermination pour résoudre définitivement le conflit du Sahara Occidental.

Sincères salutations.


vendredi 12 février 2010

Arrestation d’un Sahraoui à 3h du matin pour un chèque sans provision fantôme

Hassan est un défenseur des droits de l’homme dans son pays occupé, le Sahara Occidental.

Il devait accompagner des observateurs internationaux lors du procès de 10 autres Sahraouis, et traduire le procès de ces militants pour le respect de l’autodétermination du peuple Sahraoui, le respect du droit international.

Avec le prétexte d’un chèque sans provision pour lequel il attend toujours des précisions, et la preuve de l’existence, il a été arrêté par la police marocaine au milieu de la nuit précèdent le jugement, et est resté deux jours en garde à vue.

Le jugement a eu lieu. Cette arrestation ne visait elle pas à ce que les observateurs ne puissent rien dire de ce qu’ils entendraient ?

L’image parle bien sur, puisque les condamnés sont entrés dans la salle en criant des slogans pour l’indépendance, mais comment attester ensuite des détails des griefs inventés par la police contre les militants, et des violations des règles élémentaires du droit ?

Témoignage, Hassan Duihi.

Je suis Hassan Duihi, je suis citoyen Sahraoui, j’habite à El Aaiun au Sahara Occidental occupé par le Maroc et je suis défenseur des Droits de l’Homme.

Dimanche 7 février 2010, je suis parti avec deux observateurs internationaux, de nationalité espagnole, avocats délégués par le conseil général des avocats espagnols, pour assister au procès de 10 jeunes sahraouis, militants pacifiques pour l’autodétermination, qui devait se tenir le 08/02 à partir de 9h dans la ville de Tiznit au Maroc. Je devais servir de traducteur pour les observateurs.

Le procès concernait Khalihanna Wargziz, Chahid Azman, Hasan El Hairach, Baynaho Fadli, Fakalah Mohamed Taguiolah, Sawaj Yamal, Chakrad Yahdih, Boukanin Aziz, Chiahou Hamza et Taher Nourdin.

Nous sommes arrivés a Tiznit à 1 heure du matin et nous sommes allés à l'Hôtel Idou Tiznit pour dormir.

À 3 h du matin, des hommes sont entrés dans la chambre où je dormais en ouvrant la porte avec une clé prise à la direction de l'hôtel.

Ils m'ont dit qu’ils sont de la police (marocaine) et qu’ils sont ici pour faire leur travail, et m'arrêter car je suis recherché par la police de Dakhla. Heureusement les 2 observateurs sont arrivés à ce moment-là.

Quand j'ai demandé pourquoi j’étais recherché par la police, ils m'ont répondu que c'était à cause d'un chèque sans provision. J'ai répondu que je ne donnais jamais de chèque sans provisions.

Leur chef m’a dit « M. Duihi on est ici pour un chèque sans provision et pas pour ce que tu es venu faire demain ».

J'ai demandé des informations sur le chèque, comme le montant, la banque ayant délivré le chèque, etc. Il m'a répondu qu'il n'avait pas d'information.

J'ai compris à ce moment-là que c’était un coup monté par la police pour que la traduction ne soit pas assurée le lendemain lors du procès.

Avant que je parte avec la police les 2 observateurs ont demandé aux policiers leurs noms et matricules, et ceux-ci ont refusé de répondre, ils ont dit être envoyés par le procureur du roi, et ils n’ont pas montré de mandat de perquisition ni d’arrêt.

Dix policiers sont entrés dans ma chambre. J’ai vu que d’autres policiers étaient sur le toit et dans la rue.

Au commissariat, je suis resté en garde-à-vue à partir de 4 h de matin jusqu'à 23h le soir. J’ai alors été transféré à El Aaiun, où je suis resté au commissariat jusqu’à 18h le lendemain soir, soit le mardi 9 février, heure à laquelle ils m’ont libéré.

J’ai été interrogé sans protocole ni respects des règles. Les policiers voulaient savoir mon avis sur la proposition d’autonomie pour notre territoire occupé.

J’ai répondu que toute solution ne respectant pas le droit à l’autodétermination serait refusée par le peuple Sahraoui.

Ils m’ont aussi posé des questions sur le mouvement Khat Achahid (voie de martyre).

J’ai répondu que le Maroc risque de perdre un jour l’occasion de négocier avec le POLISARIO, seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui, et que c’était maintenant l’occasion d’entrer dans des négociations sérieuses pour résoudre le conflit définitivement.

El Aaiun, Sahara Occidental.

Le 12 février 2010.

Les 10 prisonniers politiques Sahaouis
APSO le 12 février.

dimanche 7 février 2010

Avignon, le "Tour des remparts" de Salah Amaidan

Aujourd’hui dimanche 7 février 2010, le sportif Sahraoui de haut niveau Salah Eddine Amaidan a terminé deuxième de la course du Tour des remparts, à Avignon, département du Vaucluse, dans le sud de la France.

1090 participants ont pris le départ de ces 11 km très réputés, malgré le vent et le froid très vif.

Le podium d’arrivé est le suivant :

1er Mounir Yamouni, France, en 32 minutes 55 secondes

2ème Salah Hmatou Amaidan, Sahara Occidental, en 33 minutes et 34 secondes

3ème Abdalkadar Yakoubi, Maroc, en 34 minutes et 57 secondes


Lors de la remise des médailles, Salah Eddine Amaidan, réfugié politique en France, a annoncé sa prochaine participation le 22 février prochain au Sahara Marathon, évènement international qui accueillera plus de 400 participants etrangers de 30 nationalité différentes dans les campements de réfugiés Sahraouis, dans le sud-ouest Algérien.

Voir www.saharamarathon.org

APSO, le 7 février 2010

mercredi 3 février 2010

L’histoire d’un champion venu de la dernière colonie d’Afrique : le Sahara Occidental…


Le coureur (2010, production Tourist With A Typewriter Ltd


L’histoire d’un champion du Monde de demi-fond venu de la dernière colonie d’Afrique : Le Sahara Occidental… 

Alors qu’il approchait les derniers 200 mètres d’un 8 Km, en tête, il a sorti le drapeau Sahraoui, illégal au Maroc et symbole de l’ « Intifada Sahraouie », et a passé ainsi la ligne d’arrivée. C'était à Agde.

Il savait qu’il serait arrêté à son retour au Maroc et a donc immédiatement demandé l’asile politique en France où il est toujours. 

Depuis ce jour, Salah est devenu représentant du peuple Sahraoui, non seulement dans des évènements sportifs majeurs, mais comme porte-parole et ambassadeur de la cause du peuple. 

« À chacune de mes victoires, chaque course » dit-il, « je dénonce ces violations au nom de mon peuple et je réaffirme mon identité Sahraouie ».

versions anglaises

Tourist With A Typewriter Ltd.


L’histoire d’un champion du Monde de demi-fond venu du Sahara Occidental - la dernière colonie d’Afrique – qui a laissé derrière lui sa famille, sa carrière sportive et sa citoyenneté pour courir pour une nation qui n’existe pas.

Si vous voulez nous aider à réaliser « the runner », s’il vous plait faites un don dès maintenant. Toutes les participations sont les bienvenues, et plus vous donnez, plus vous êtes associés. Détails à venir…

Salah Amaidan a 26 ans, il est Sahraoui. Il a grandi dans la zone du Sahara Occidental sous contrôle marocain – officiellement la dernière colonie d’Afrique – et a été forcé de rejoindre l’équipe nationale junior du Maroc à l’âge de 12 ans. En 1999 il était triple champion du Maroc en cross country, second du championnat d’Afrique, et deux fois champion du monde arabe. En 2003, pendant une course en France, il a pris un risque politique et professionnel dont lui et sa famille ne se sont jamais remis.

Alors qu’il approchait les derniers 200 mètres d’un 8 Km, en tête, il a sorti le drapeau Sahraoui, illégal au Maroc et symbole de l’ « Intifada Sahraouie », et a passé ainsi la ligne d’arrivée.

Il savait qu’il serait arrêté à son retour au Maroc et a donc immédiatement demandé l’asile politique en France où il est toujours.

Depuis ce jour, Salah est devenu représentant du peuple Sahraoui, non seulement dans des évènements sportifs majeurs, mais comme porte-parole et ambassadeur de la cause du peuple.

« À chacune de mes victoires, chaque course » dit-il, « je dénonce ces violations au nom de mon peuple et je réaffirme mon identité Sahraouie ».

Mais Salah paye cher son activisme. Alors qu’il était encore au Maroc, la maison de sa famille a été plusieurs fois perquisitionnée. Il a été bâillonné, emprisonné, interrogé et torturé. Après son exil en France, trois membres de sa famille ont été emprisonnés pour leur résistance pacifique, au Sahara Occidental contrôlé par le Maroc. Même s’il est en relative sécurité en France, il a été attaqué à quatre reprises par des personnes opposées à sa campagne d’envergure, et récemment alors qu’il s‘entraînait avec Paula Radcliffe dans les Pyrénées. Pour avoir refusé de prendre la nationalité espagnole ou française, il n’a pas de citoyenneté.

Lors du 10ème anniversaire du Sahara Marathon – un évènement annuel rassemblant des coureurs du monde entier pour la solidarité avec le peuple Sahraoui, The Runner dira l’histoire de Salah comme un reflet de la réalité actuelle au Sahara Occidental, et le suivra dans la poursuite inlassable de son but unique, créer une équipe Olympique autorisée à concourir pour la République Arabe Sahraouie démocratique aux jeux de Londres en 2012.

The Runner n’est pas un film sur le Sahara Occidental, ou sur le Sahara Marathon, c’est un film sur Salah, un homme avec un talent extraordinaire, qui a abandonné tout ce qu’il avait pour faire de sa course un moyen de protestation et de militantisme. Dans les compétitions internationales, il insiste pour être enregistré comme athlète du Sahara Occidental, même si l’Etat n’est pas reconnu par les instances sportives internationales. Chaque fois que le Sahara Occidental est inscrit dans les tableaux de résultats, dit-il, c’est un rappel de sa colonisation illégale et continue par le Maroc.

En continuité des précédents travaux du Directeur Saeed Taji Farouky, le film explorera aussi les relations du réalisateur à son sujet, car il soulève la question de la représentation médiatique d’une question politique majeure, largement méconnue.

Tourist With A Typewriter a besoin de votre soutien pour réaliser le film ! s’il vous plait donnez maintenant si vous voulez nous aider à créer The Runner, plus vous nous aidez, plus vous en serez associés, notamment par la citation de votre nom ou de votre association au générique de fin, l’invitation à des projections spéciales, et nos événements. D’autres détails à venir bientôt…